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À la page des T :
Tachinaires, Taon, Taupin, Teigne, Ténébrion, Tenthrède, Termite, Thim'ni, Thrips, Tigre, Tipule, Tordeuse, Trogosite, Tsé-tsé.
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Tachinaires
Groupe d'insectes diptères, comprenant des mouches parasites
et auquel
appartient la tachine.
Genre d'insectes diptères, de la famille des
Tabanidés. Les
taons sont des mouches assez plates, robustes, à trompe
courte et
forte. Ils vivent aux dépens des gros animaux domestiques,
dont ils
sucent le sang; ils les inquiètent et les font beaucoup
souffrir pendant
les grandes chaleurs, Citons notamment le Taon du boeuf (Tabanus
bovinus) [ fig. 2018], très commun aux alentours
des bois; le Taon noir
(Tabanus
morio), le Taon
pluvial (Tabanus [Haematopota]
pluvialis),
le Taon aveuglant
[Petit
taon aveuglant, Chrysops
caecutiens] , le Taon d'automne (Tabanus
autumnalis). Le premier,
de beaucoup le plus commun, mesure 25 à 27
millimètres de longueur,
a le corps large, le thorax roux brunâtre et le ventre
jaunâtre.
Sa trompe est constituée par six lamelles
accolées,
Pour préserver les animaux des taons, on peut les recouvrir
de filets
légers en ficelle ou de toiles minces; mais c'est
là un
procédé qui n'est pas toujours utilisable. On
peut aussi les
badigeonner avec une mixture huileuse (huile de colza et de cade
mélangées par moitié), ou une
décoction de feuilles
de noyer, une solution d'aloès (10 grammes
d'aloès pour 1 litre
d'eau), une solution d'acide picrique (à 1 pour 100),
d'acide borique
ou de saponine (à 10 pour 100), etc.
Groupe de petits coléoptères très communs, de la famille des Élatéridés. Leur corps est allongé et aplati, long d'environ 1 centimètre. Ils sautent, se détendant comme des ressorts quand ,on les place sur le dos; cette curieuse propriété est due à la présence à l'extrémité de leur corselet d'un prolongement pointu qui pénètre dans une échancrure correspondante de l'abdomen, devient saillante quand l'insecte se cambre et se détend brusquement avec un bruit sec, en frappant la cavité de l'abdomen où il est logé. Les adultes sont, pour la plupart, inoffensifs, mais l'es larves sont extrêmement nuisibles. Elles sont dites vers fil de fer ou vers jaunes à cause de leur corps jaune, cylindrique, allongé, difficile à écraser entre les doigts; elles atteignent environ 2 centimètres de longueur.
Le Taupin des
moissons (Elater segetis [Agriotes
lineatus] - fig. 2030),
l'un des plus
communs, est de couleur gris jaunâtre. La femelle pond de
petits oeufs
au pied des plantes : il en sort de petites larves qui vivent
jusqu'à
cinq ans dans le sol, rongent les jeune racines des plantes
cultivées
et, principalement, les céréales. Avant] l'hiver,
elles s'enfoncent
assez profondément dans le sol et y demeurent engourdies.
Les larves se détruisent comme les vers blancs (V. Hanneton)
La moutarde
blanche étant une des rares plantes
épargnées par les
vers fil de fer, il est bon de l'utiliser comme culture alternante sur
les
sols envahis. Il faut sulfater les semences de printemps et enfin il
est
utile de détruire les adultes partout où on les
aperçoit.
Le Taupin velu
(Elater niger [?]) a des
moeurs analogues ; il s'attaque
surtout aux betteraves, aux tubercules de pommes de terre. Le Taupin
nébuleux ou Taupin gris de souris
(Lacon [Agryphus]
murinus) [fig. 2031], brun
noirâtre, revêtu d'un duvet gris, est long de 9
à 12
millimètres, Sa larve ronge d'abord les racines des laitues,
des oeillets,
des giroflées, etc., puis, plus âgée et
plus forte, elle
s'attaque aux racines des arbustes d'ornement et des arbres fruitiers.
Une
autre espèce, le Taupin
rayé (Elater lineatus [Agriotes
lineatus
?]),
dévaste les plantations de laitues.
La fiche HYPPZ du Taupin, A. lineatus
Teigne
On désigne sous le nom de teignes tout un groupe
de très petits
papillons, variés d'aspect et de moeurs, très
nuisibles par
leurs chenilles qui s'attaquent aux plantes cultivées, aux
graines
conservées dans les greniers, aux fourrures, aux
vêtements de
laine, aux tapisseries (mites), etc.
Le nom de teigne est donné vulgairement à tous
les
microlépidoptéres, notamment aux
Pyralidés, comme le Lita
[Scrobipalpa
(Phthorimaea), Gelechiidé] ocellatella
ou Teigne de
la betterave, l'Asopie
ou Teigne de la
farine [Pyralis
farinalis],1'Aglossa
pinguinalis ou Teigne
de la graisse, du lard ou du beurre,
etc., aux Tortricidés ou tordeuses, comme la Cochylis ou Teigne de
la grappe [Eupoecilia
(Clysia Clysiella) ambiguella], la Grapholita pisana [Cydia (Laspeyresia) nigricana] ou Teigne des pois verts [Tordeuse du pois],
etc., enfin aux Tinéidés proprement dits. Ce sont
les papillons
de cette seule
famille des tinéidés que nous
étudierons sous le nom
de teignes. V., d'autre part, Cochylis, Pyrale.
Les Tinéidés comprennent les plus petits
Lépidoptères,
caractérisés par leurs longues antennes
filiformes, leurs ailes
étroites et pointues, garnies de longues franges sur tout
leur pourtour.
Les chenilles, presque glabres, vivent souvent dans des fourreaux
formés
des matières qui les alimentent ou encore s'abritent en
société nombreuse sous une toile commune.
Teigne des plantes basses.
La Teigne du poireau (Acrolepia
[Acrolepiopsis] assectella)
est d'un
gris noirâtre,
avec taches blanches triangulaires sur chaque aile
supérieure; elle
a 4 millimètres de long et 12 d'envergure. Les femelles
pondent sous
les feuilles au printemps et à la fin de
l'été. La chenille,
blanchâtre, longue de 7 à 8
millimètres, attaque
l'intérieur des feuilles en mai-juin, puis en
septembre-octobre; la
feuille du milieu se fane et jaunit. La chenille se transforme en
chrysalide
qui passe l'hiver sous les feuilles dans de petits cocons de soie
grise.
La même espèce attaque les liliacées
ornementales ;
asphodèle, hémerocalle, etc.
Dès qu'on aperçoit le papillon, semer de la suie
sur les poireaux
pour l'écarter. Pour détruire la chenille,
arroser abondamment
avec une solution de savon noir à 50 grammes par litre ou
bien couper
les plantes atteintes à quelques centimètres du
sol et brûler
les parties coupées.
La Teigne de la pomme de terre (Phthorimaea operculella) (fig.2041), longue de 1 centimètre environ, est de teinte générale grisâtre, avec des taches noires sur les ailes antérieures. La femelle pond sur les feuilles et les tiges; la chenille, longue de 12 millimètres, blanche ,avec une teinte rougeâtre sur le dos, creuse des galeries sinueuses dans les tubercules et aussi dans les feuilles.
Cette Teigne de la pomme de terre a plusieurs
générations
annuelles, et l'on trouve à toute époque,
à la fois
des chenilles, des chrysalides et des papillons; il suffit, dans ces
conditions,
d'un ou deux tubercules infestés dans un cellier pour
contaminer tout
le tas. Dans les plants de pommes de terre visités parles
chenilles
d'été, c'est plus spécialement le
feuillage qui est
attaqué ; mais, en automne et en hiver, ce sont les
tubercules eux
mêmes qui pâtissent. Les papillons pondent au
niveau des yeux
dans les fossettes d'où émergent les bourgeons,
et de leurs
oeufs sortent, au bout d'une douzaine de jours, de petites larves qui
s'enfoncent
rapidement dans le tubercule, où elles creusent leurs
galeries en
tous sens; leurs déjections, ainsi d'ailleurs que les
moisissures
auxquelles de nombreuses portes se trouvent ouvertes, communiquent aux
tubercules
une odeur et un goût qui les rendent impropres à
l'alimentation
de l'homme et répugnent même au bétail.
La nymphose s'effectue dans un cocon soyeux que tissent les larves et
qu'elles
fixent soit sur l'enveloppe extérieure des pommes de terre,
soit dans
les interstices des murs et pavés. Les papillons vivent de
trois à
quatre semaines.
Cette espèce, qui n'a été
signalée en France
que. dans le département du Var, y a causé de
grands
dégâts en 1911 et 1912.
Il est indispensable de détruire par la chaux vive les
tubercules
atteints et, aussitôt après l'arrachage, de
désinfecter
la récolte par les vapeurs de sulfure de carbone. Il faut
aussi
désinfecter à plusieurs reprises les caves, silos
et magasins
oit l'on conserve les pommes de terre.
La Teigne de la julienne
(Plutella porrectella [Yponomeutidé])
a 16
à 18
millimètres d'envergure; ses ailes supérieures
sont d'un blanc
jaunâtre avec des stries brunes; ses ailes
inférieures, d'un
gris plombé luisant. La chenille, d'un vert pâle,
est longue
de 15 millimètres. Le papillon apparaît deux fois
par an, au
début de mai et en août. En avril, la chenille
réunit
par des fils de soie les feuilles du coeur de la julienne et les
boutons
floraux; elle dévore ces derniers. Une deuxième
génération apparaît à la fin
de. juin.
Presser les feuilles réunies en paquets pour
écraser les chenilles.
Ramasser les feuilles tombées en fin de saison et les
brûler
pour détruire les cocons.
La Teigne de
l'artichaut (Depressaria
[Agonopteryx] subpropinquella
[Oecophoridé])
a été
observée en 1875 dans le
département des Pyrénées-Orientales ;
elle apparaît
chaque année depuis cette époque dans les
cultures du Roussillon
et cause des ravages plus ou moins importants. Elle vit non seulement
sur
les artichauts, mais encore sur les chardons, la bardane, et c'est
là
sans doute ce qui assure sa propagation.
On la combat en répandant de 1a suie au pied des plantes et
en
pulvérisant sur celles qui sont atteintes des solutions
savonneuses.
Teigne des arbres et arbustes.
La Teigne du prunier et celle du pommier sont des hyponomeutes (V. ce mot).
La Teigne du
poirier (Tinea
[Coleophora]
hemerobiella)
est un papillon de 12 millimètres d'envergure, à
ailes d'un
gris de plomb, qui pond sous les feuilles vers la fin d'avril. La
chenille,
épaisse, blanchâtre, longue de 6 à 8
millimètres,
vit dans le parenchyme des feuilles sans toucher aux
épidermes, sauf
au point d'entrée: sa présence se manifeste par
une tache brune,
circulaire, cloquée, qui s'élargit
jusqu'à atteindre
1 centimètre de diamètre et se
dessèche dès que
la chenille sort de la feuille pour se métamorphoser. Une
deuxième
génération opère de même en
août, dont les
chrysalides passent l'hiver. Quand les teignes sont très
nombreuses,
parfois jusqu'à huit et dix par feuille, la
végétation
s'arrête.
Écraser les chenilles contenues dans les feuilles avec une
pince ou
par pression entre deux doigts; ou, mieux, éloigner les
femelles pondeuses
par des pulvérisations au jus de tabac sur les feuilles, de
fin avril
à fin mai et de fin juillet à fin août,
Ramasser et
brûler les feuilles tombées.
La Teigne de l'olivier (Elochista olealla [Prays oleae, Plutellidé]), d'une teinte générale gris cendré, présente deux ou trois générations par an. Les femelles, suivant l'époque de leur apparition, pondent soit sur les feuilles, soit sur les boutons floraux dans le premier cas, la chenille attaque la feuille; dans le second, elle ronge le noyau de l'olive, amenant la chute prématurée du fruit. Le seul moyen de défense consiste à pulvériser sur les arbres, au moment de l'éclosion des oeufs., une solution arsenicale ; c'est là une pratique difficile.
La Teigne du lilas (fig. 2042) ou Gracillaria [Caloptilia] syringella [Gracillariidé] a 9 millimètres d'envergure ; les ailes supérieures sont brunes, les ailes inférieures d'un gris brunâtre ; la chenille, longue de 8 à 10 millimètres, est d'un vert clair. Le papillon vole le soir en avril; les chenilles attaquent la feuille entre ses deux épidermes, Même défense que contre la Teigne de l'olivier. La gracilaire du lilas s'attaque aussi au fusain, au chèvrefeuille, au troène, à l'aubépine, etc tandis que d'autres espèces ravagent le noyer, le peuplier, etc.
Teigne des céréales,
La Teigne des blés, qui cause de grands ravages, est la Sitotroga cerealella ou Alucite des céréales (V, Alucite), qui présente dans une année deux générations : la première s'attaque au blé sur pied, l'autre au blé conservé en grenier.
La Teigne des grains
(Tinea granella), plus petite
que l'alucite,
a 6 millimètres de long et 15 à 16
millimètres d'envergure;
le corps et les ailes postérieures sont grisâtres,
les ailes
antérieures jaunâtres. L'unique
génération, qui
apparaît au début de juillet, ne s'attaque qu'au
blé
en grenier ; la femelle pond ses oeufs sur les grains ; en
août,
éclosent de petites chenilles blanchâtres qui
rongent et traversent
plusieurs grains réunis par elles à l'aide de
fils de soie.
Elles se transforment en chrysalides à la fin de l'automne
et passent
l'hiver dans les fissures des murs et des planchers.
Comme procédés de lutte : tenir les greniers
propres et boucher
les fissures des parois; traiter par le sulfure de carbone ;employer
des
tarares spéciaux, dits tue-teignes, qui brisent les graines
attaquées; battre et faire moudre le plus tôt
possible après
la moisson ; désinfecter le grenier.
Teigne du liège.
Plusieurs espèces, comme
l'Oenophila flavium [Oinophila
v-flava],
l'Oecophora [Hofmanophila, Oecophoridé] pseudopratella,
etc., perforent les bouchons de
liège,
même lorsqu'ils sont recouverts de cire, et peuvent amener
l'altération du vin.
Préserver les bouchons par une capsule métallique
ou bien les
plonger pendant quinze minutes dans le mélange suivant,
chauffé
à 40 degrés
Paraffine 800
grammes
Vaseline 200-
Teigne des vêtements, fourrures, tapisseries.
Les teignes
sont nuisibles,
non seulement dans les champs, les jardins, les vergers, les
forêts,
les greniers et les caves, mais encore dans les habitations, Les
espèces
qui pénètrent et volent dans les appartements, le
soir, en
été, sont connues sous le nom vulgaire de mites.
Lles femelles
pondent sur les étoffes de laine, les fourrures, le crin, la
plume,
la soie, conservés dans des endroits obscurs, et les
chenilles qui
éclosent rongent ces substances, causant parfois des
dégâts
énormes ; elles vivent dans un fourreau formé de
débris
de vêtements maintenus par des fils de soie qu'elles
sécrètent.
Les espères répandues en France sont : la Teigne
des
vêtements et des pelleteries (Tinea
pellionella),
qui a de 12
â 18 millimètres d'envergure, vole du printemps au
milieu de
l'été ; la Teigne
fripière (Tinea
sarcitella),
qui est un peu plus précoce que l'espèce
précédente;
la Teigne des fourrures
ou Teigne
tapissière (Tinea
[Trichophaga] tapezella),
aux ailes supérieures d'un jaune clair et aux ailes
inférieures
grises; elle vole d'avril en juillet; ces trois espèces ont
d'ailleurs
des moeurs analogues.
La Teigne du crin
(Tinea crinella [Tineola bisselliella] ) [ fig. 2043],
jaune pâle,
ravage les fauteuils et matelas, les oreillers et coussins
bourrés
de plumes, ainsi que les fourrures.
La lutte contre ces ravageurs se pratique ainsi ;
Détruire
les mites
qui voltigent le soir à la lumière, Ne ranger que
des
vêtements propres, non tachés de graisse, car
cette substance
attire les papillons, Battre et secouer souvent au grand air les
vêtements
à préserver. A la fin de l'hiver,
après un battage
vigoureux, placer les lainages et fourrures dans un coffre ou dans une
boîte. A l'intérieur de celle-ci, en
opérant loin d'une
flamme, placer des tampons d'ouate imprégnés de
liquides à
vapeurs toxiques, tuant les oeufs ou les larves, comme le sulfure de
carbone,
l'essence minérale, la benzine. Le formol et le
tétrachlorure
dé carbone offrent l'avantage de ne pas émettre
de vapeurs
inflammables, Collez des bandes de papier gommé sur tous les
joints
de la boîte ; n'ouvrez qu'au début de l'hiver. Si
les fourrures
sont de prix, confiez-les, chaque été, aux
maisons spéciales
pourvues de chambres réfrigérées.
La naphtaline, le camphre, le poivre, la poudre de pyrèthre,
le tabac,
la lavande, les pulvérisations de teinture de coloquinte ou
de la
solution de sublimé à 2 pour 100, de
même que la plupart
des sachets miticides du commerce, ont une action insuffisante.
Fiches HYPPZ
Teigne
de la betterave
Cochylis
de la vigne
Tordeuse
du pois
Teigne
du poireau
Teigne
de l'olivier
Genre d'insectes coléoptères de la famille des Ténébrionidés, de taille moyenne, bruns ou noirs. Les ténébrions (Tenebrio) vivent dans le terreau des vieux arbres, où se développent leurs larves, mais ils pénètrent aussi dans les maisons tel le Ténébrion meunier (Tenebrio molitor) (fig. 2047) dont la larve ou Ver de farine se nourrit de farine.
Genre d'insectes hyménoptères, de la
famille des Tenthrédinidés (fig. 2050), appelés
vulgairement mouches
à scie.
Ce sont des insectes assez trapus, de faible taille, de couleur noire
avec
des bandes vertes ou jaunes. À signaler la Tenthrède limace
[Caliroa limacina] (fig, 2051), dont les larves noires et visqueuses rongent le parenchyme
des
feuilles du poirier et respectent les nervures; la Tenthrède
du pin [Lophyre du pin, Diprion pini],
etc. Destruction: saupoudrage de chaux ive ou aspersions de bouillie
insecticide.
Genre d'insectes névroptères [Isoptères] abondants
dans les pays chauds
et dont le pouvoir destructif est très grand
Les termites ou fourmis blanches (fig. 2055) vivent en
sociétés
nombreuses dont chacune comprend au moins un mâle aile ou roi
et une
femelle ou reine, chargés de la reproduction, puis un grand
nombre
d'individus neutres ouvriers et soldats, privés d'ailes. Les
soldats
ont des mandibules puissantes; ils gardent la colonie et sont toujours
prêts à la défendre. Certaines
espèces africaines
construisent des nids (termitières) qui peuvent atteindre
une hauteur
de 4 à 5 mètres (fig, 2056)
Deux espèces sont indigènes en France
le Termite à cou jaune (Calotermes flavicollis),
qui habite
la région méditerranéenne et vit dans
les vieux arbres
à tronc creux, amandiers, oliviers, où il ne
semble pas faire
de grands dégâts, et le termite lucifuge (Termes
[Reticulitermes] lucifugus), répandu trop abondamment dans tout le
Sud-Ouest. La
Rochelle, Rochefort, Tonnay-Charente, Bordeaux. Nérac, etc.,
souffrent
de ses dégâts. Ces insectes n'apparaissent jamais
volontairement
au grand jour; ils creusent des galeries dans le bois, les registres,
les
piles de vêtements, sans que la moindre trace des ravages
qu'ils commettent
soit visible extérieurement ; ils déterminent
ainsi l'effondrement
de planchers, la destruction d'archives, de marchandises.
Quittant les habitations, ils pénètrent souvent
dans le sol
des jardins, affectionnent en hiver les plates-bandes
exposées au
midi, le long d'un mur ou la terre abritée par des
châssis.
II empêchent le développement des plantes de semis
; ils creusent
leurs galeries dans les vignes disposées en treilles, dans
les arbres
fruitiers ; ils en causent le dépérissement, puis
la mort.
Ils s'attaquent aux tubercules de dahlia, vivent dans les tiges de
glaÏeul,
de pélargonium, héliotrope, etc.; rongent la base
des tuteurs
en chêne ou en châtaignier, ne respectant que les
tuteurs en
bambou.
Dans beaucoup de jardins de La Rochelle, la présence .des termites force à supprimer le bois dans la construction des coffres et des châssis. On remplace les coffres mobiles par des coffres fixes en ciment, et on emploie des châssis en fer.
Éloignement et destruction. On préserve les
plantes à
tissus tendres ou semi-ligneux (dahlias, pélargoniums,
etc.), en
enfonçant du bois sec dans le sol à
proximité de 1a
plante à protéger ; les termites, s'il s'en
trouve au voisinage
de ces plantes, s'installent dans le bois de
préférence.
Les fourmis sont de grands ennemis des termites; mais on ne peut
guère
favoriser leur développement dans les jardins : leur
présence
y étant aussi nuisible. On peu répandre une
émulsion
de pétrole à la surface des sols envahis et l'y
enfouir par
un labour, ou injecter au pal du sulfure de carbone. .
Dans les habitations, il faut injecter du gaz sulfureux sous pression
dans
les poutres et boiseries envahies, On empêchera la
destruction
complète des poutres atteintes en y; appliquant des enduits
chauds
(60 degrés) de carbonyle; enfin, dans les régions
où
l'on peut redouter l'envahissement des termites, il faut toujours
employer
pour la construction des charpentes en fer ou, tout au moins, des bois
créosotés. Mais la lutte contre les termites
reste le plus
souvent sans efficacité, étant donné
la forme insidieuse
de leurs dégâts.
Nom arabe de l'Œstre du mouton (Oestrus ovis [Diptère Oestridé]) [ fig. 208]. Qui fréquente les pâturages élevés d'Algérie (vers 1 000 mètres environ), et vole au-dessus des troupeaux lorsque la température atteint au moins 30 degrés. Cette mouche pond au vol et dépose ses oeufs très souvent sur la face, les narines et les lèvres des bergers. La myase ainsi provoquée est fort gênante; on observe de vives douleurs oculaires, nasales et frontales, fréquemment une inflammation de la gorge, qui rend la déglutition presque impossible. Voir Œstre.
Genre d'insectes orthoptères [Thysanoptères] (fig, 2087) comprenant
plusieurs
espèces, dont quelques-unes causent d'énormes
dégâts
dans les jardins potagers, C'est ainsi, notamment, que le Thrips du
poireau
et le Tthrips du pois ont pu parfois réduire de 50pour 100
des
récoltes qui s'annonçaient merveilleuses.
Ces insectes sont restés longtemps assez mal connus, car
leur taille
minuscule leur permettait de rester inaperçus, et leurs
dégâts
étaient attribués souvent à la larve
de l'Hylémie
ou Mouche grise, que les cultivateurs appellent le ver.
On en distingue deux espèces principales : le thrips du
poireau et
le thrips du pois.
Le Thrips du poireau (Thrips tabaca [T. tabaci]) [2] est
répandu sur tout
le globe, En France, on a signalé sa présence
dans de nombreux
départements (Aipes-Maritimes, Bouches-du-Rhône,
Loir-et-Cher,
Maine-et-Loire, Seine, Seine-et-Oise; Oise, Aisne, Tarn-et-Garonne,
Gers,
etc.).
Il mesure environ un quart de millimètre de longueur, et sa
couleur
est jaunâtre clair, varié de jaune
foncé. La tête
est plus large que longue; le prothorax est aussi long que la
tête,
et sa partie supérieure présente des stries
transversales et
des épines, plus longues et plus fortes sur les bords. On
rencontre
l'insecte aux différents stades de son
développement (insecte
parfait, larve, nymphe), sur les plantes les plus diverses, mais,
notamment,
sur les liliacées et les solanacées. Sur le
poireau, il se
loge dans les replis des tiges et des feuilles, où ses
larves pullulent,
déterminant un épuisement (thripsose) de la
plante, dont les
feuilles se décolorent, se dessèchent et qui
reste souffreteuse
et malingre. Les cultures de poireaux sont, en
général, envahies
par des insectes qui ont hiverné sur d'autres
végétaux,
principalement les herbes qui croissent spontanément en
bordure des
champs et qu'il importe de détruire chaque année
si l'on veut
éviter les foyers d'invasion. Les insecticides habituels
sont efficaces
contre le thrips ; malheureusement, en raison de son
exiguïté
et de la profondeur de ses cachettes, l'insecte est difficile
à
atteindre.
La présence du Thrips du pois (Frankliniella robusta)
[1] a
été constatée pour la
première fois dans le Loiret
en 1913. Trois semis successifs de pois
échouèrent, et c'est
sur les plants du second que l'on trouva, vers la fin d'avril, des
colonies
innombrables de thrips, qui provoquèrent la
décoloration et
la déformation des feuilles, des pousses et des rares
fruits, puis
le dépérissement de la plante, Ce thrips mesure
à peu
près 1 millimètre et demi de longueur; il est de
couleur brun
foncé; sa larve est jaune, avec les deux derniers segments
de l'abdomen
brun foncé.
Son mode d'évolution est analogue à celui de son
congénère, décrit plus haut, et les
mêmes traitements
insecticides peuvent lui être appliqués (poudre de
pyrèthre
en suspension dans de l'eau savonneuse). Là encore, il faut
soigneusement
détruire les palntes spontanées qui sont
susceptibles d' offrir
un asile aux différentes générations
de thrips et, surtout,
à la forme hibernante ; ne pas utiliser une nouvelle fois
les rames
qui ont servi à des pois attaqués,
brûler les fanes provenant
d'une planche infestée ; éviter de semer deux
fois de suite
dans le même terrain, qu'il faut chauler après un
labour profond.
Cependant, le service de phytopathologie qui, depuis sa fondation, a
rendu
déjà des services signalés,
étudie le parasite
du thrips par un chalcidien entomophage, qui serait susceptible de
devenir
un auxilliaire de l'agriculture.
Il existe aussi un Thrips des céréales (Thrips [Limothrips] cerealium) qui ronge les grains de blé et de seigle à leur formation.
Dans Insectes n°141 (2006) : Les Thrips (par A. Fraval).
Genre d'insectes hémiptères [Thysanoptères] (fig, 2099)
dont l'espèce
type, le Tigre du poirier (Tyngis [Stephanitis] pyri), a de 2
à 3
millimètres de longueur. Aplatis, bruns, avec des ailes
membraneuses,
les tigres vivent à la face inférieure des
feuilles, où
ils occasionnent de petites galles par leurs piqûres.
Destruction : pulvérisation, avec des eaux savonneuses ou du
jus de
tabac dilué.
Dans Insectes n° 140 (2006) : De quelques tigres (par A. Fraval)
La fiche HYPPZ du Tigre du poirier
Genre d'insectes diptères (fig. 2107) caractérisés par la grande longueur de leurs pattes. À signaler deux espèces principales : la Tipule potagère [Tipula paludosa (oleracea)] et la Tipule des prés, dont les larves causent de grands dégâts sur les racines des plantes potagères, fourragères ou d'ornement.
La Fiche HYPPZ de la Tipule des prairies
Nom donné communément à tous les microlépidoptères, comme la Pyrale de la vigne, dont les chenilles roulent en cornet, au moyen de fils soyeux, les feuilles des arbres qu'elles attaquent. Nombreux sont ces parasites ; Tordeuse de Bergmann [Archips, Acleris, Hedya ?] (fig. 2129), qui attaque les rosiers; tordeuse du pois, tordeuses des arbres fruitiers, du pin, du chêne, etc., qui, au point de vue scientifique, sont groupées sous 1'appellation de tortricidés. V. Eudémis, Pyrale, Teigne.
Genre d'insectes coléoptères clavicornes, dont l'espèce la plus connue est le Trogosite caraboïde [Tenebroides mauritanicus, Ostomatidé ou Trogositidé] ; sa larve, communément appelée Cadelle est accusée à tort d'être nuisible aux grains et aux farines. V. Cadelle.
Mouche africaine du genre Glossine (fig.2227), qui inocule les trypanosomes à l'homme et au bétail,
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