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Entre crochets (en bleu), un lien ou une indication pour actualiser le nom de l'insecte ou une piste vers une ressource internautique proche (sites opie-insectes ou HYPPZ). Les préconisations de lutte sont scrupuleusement recopiées, sans plus.
A la page des B :
Blatte, blé (ennemis du blé), Bombyx, Bostryche typographe, Botys, Bourdon, Bousier, Bruches, Bupreste
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Nom sous lequel on désigne communément diverses espèces
d'insectes Orthoptères à métamorphoses incomplètes
(fig. 593), et dont les principaux caractères sont les suivants; corps
généralement aplati, ovalaire, à tête presque
triangulaire, souvent entièrement cachée sous le prothorax
; antennes longues et filiformes; ailes membraneuses, repliées en
éventail sous les élytres qui, généralement,
sont plus ou moins coriaces. Ce sont des insectes terrestres, vivant sur
les végétaux, se cachant sous les pierres; les mousses, les
feuilles sèches, dans le bois pourri, se nourrissant le plus souvent
de substances animales, Plusieurs espèces vivent dans les boulangeries,
les cuisines et causent de véritables dégâts, non seulement
parce qu'elles dévorent tout ce qu'elles trouvent, mais aussi parce
qu'elles imprègnent les objets qu'elles touchent d'une odeur
désagréable. La plus connue est la Blatte orientale
(Periplaneta orientalis), appelée vulgairement cafard,
cancrelat, babarotte ou blatte des cuisines : l'adulte est brun foncé,
long de 17 à 20 millimètres. La larve est d'un brun clair ;
elle change six fois de peau. Larves et adultes causent aussi de grands
dégâts dans les serres chaudes (en rongeant presque toutes les
plantes, surtout les jeunes pousses d'orchidées).
La Blatte germanique (Blatta germanica) est un peu plus petite
que la précédente et de couleur fauve ; sa voracité
n'est pas moins remarquable.
Destruction
Dans les serres, on dispose de pots en verre (pots à confiture) ou en terre vernissée, que l'on enfonce en terre ou que l'on entoure de terre pour en faciliter l'accès aux blattes. Ces pots contiennent un appât (farine, sucre, etc.) qui attire les cafards ; une fois au fond du vase, ceux-ci ne peuvent plus en gravir les parois lisses et restent prisonniers. On peut aussi garnir le fond des vases d'un mélange d'eau et de miel ou encore de bière sucrée ou d'huile dont les cafards sont très friands, ou bien encore mettre sur un papier un peu de pâte phosphorée (gros comme un pois) mélangée avec un peu de sucre ; les cafards sont très friands de ce mélange et s'empoisonnent facilement. Dans les cuisines, dans les boulangeries, on peut disposer des torchons humides sur le sol ; les cafards vont s'y abriter pendant le jour. Un mode de destruction assez efficace, lorsqu'on peut clore hermétiquement le local fréquenté par les cafards, est le gaz sulfureux.
Genre d'insectes Lépidoptères, de la famille des Bombycidés (fig. 627), renfermant des papillons épais et robustes, à antennes pectinées dans les deux sexes, mais beaucoup plus fournies chez les mâles. Les chenilles, ordinairement poilues, sont souvent très nuisibles aux arbres. Parmi les plus redoutables, signalons :
Bombyx disparate (Liparis dispar)
[Lymantria
dispar, Lép. Lymantriidé]. Il est encore
appelé vulgairement Spongieuse et Zigzag ; la chenille,
très redoutable, s'attaque de préférence aux pommiers,
aux chênes rouvres, aux saules et aux ormes ; elle est très
grosse (70 millimètres de longueur), noirâtre avec la moitié
des mamelons d'un bleu foncé et les autres rouge brique. Le papillon
mâle a le corps brun sale; les ailes supérieures, d'un brun
grisâtre avec quatre lignes transversales noirâtres, disposées
en zigzags; le papillon femelle, bien plus gros, vole assez difficilement;
il pond sur les écorces des arbres en juillet-août des oeufs
formant une masse jaunâtre poilue, disposée en une sorte de
coussin de couleur blanc crème.
Destruction
- 1° des oeufs : écraser les masses feutrées d'oeufs
sur les troncs ou badigeonner ces derniers avec une solution de créosote
(créosote 50 grammes, benzine ou essence de térébenthine
200 grammes) ; -2° des chenilles : on a préconisé
la pulvérisation d'une bouillie contenant 1 pour 100 d'arséniate
de plomb. Le traitement qui réussit le mieux consiste dans l'emploi
de bandes gluantes ou anneaux gluants.
Bombyx chrysorrhée (Liparis chrysorrhaea)
[Euproctis chrysorrhoea, Lép. Lymantriidé,
Cul brun]. le papillon a le corps bleu, brun roux à
l'extrémité, les ailes blanches (fig. 627, B). La chenille
est brune; elle est des plus communes sur les chênes et les arbres
fruitiers ; c'est la plus dangereuse et la moins détruite par les
oiseaux, à cause de la propriété urticante de ses poils
qui la fait délaisser. Le papillon apparaît en juin-juillet
et vole à la tombée de la nuit.
Destruction
- Récolter les nids soyeux avec un sécateur et les brûler
Au printemps, pulvérisations insecticides (3 à 4 kilogrammes
d'arséniate de plomb dans 500 litres d'eau ; avoir bien soin de ne
pas employer cette préparation, qui est un poison dangereux, quand
les arbres portent des fruits bons à consommer).
L'emploi des bandes fixe-insectes est moins avantageux que pour, le
précédent bombyx, parce que la femelle vole facilement.
Bombyx nonne (Liparis monacha) [Lymantria
monacha, Lép. Lymantriidé, Nonne]. - Il s'attaque
surtout aux résineux et en particulier à
l'épicéa,
Destruction
Comme le Bombyx disparate.
Bombyx cul-doré (Liparis auriflua)
[Euproctis similis, Lép. Lymantriidé,
Cul doré]. - Le papillon paraît en juin; ses ailes
sont blanc d'argent; corps brunâtre, couvert de duvet blanc, excepté
à l'extrémité postérieure où l'on voit
des poils jaune doré, La chenille naît en juin-juillet. Nuisible
aux arbres fruitiers.
Destruction
Comme le bombyx, disparate.
Bombyx processionnaire du chêne (Cnethocampa processionnea)
[Thaumetopoea processionnea, Lép.
Thaumetopoeidés, Processionnaire du chêne]. Les
chenilles sont dangereuses à toucher, à cause des
propriétés urticantes de leurs poils ; .elles sont gris
bleuâtre, de 3 à 5 centimètres de longueur; elles voyagent
toujours en grand nombre, formant de véritables processions. Ce sont
elles qui produisent les grands nids de chenilles du chêne. Le papillon
est d'un gris brun, légèrement strié de brun.
Destruction
Échenillage, destruction des nids par le feu, destruction des oeufs
sur les écorces par des lessivages alcalins pendant l'hiver.
Bombyx processionnaire du pin (Cnethocampa pityocampa)
[Thaumetopoea pityocampa, Lép.
Thaumetopoeidés, Processionnaire du pin]. - Il est
très dangereux pour les plantations de conifères. Le papillon
est gris perle; les ailes supérieures portent des taches grisâtres
en forme de zigzag.
Destruction
Comme le Bombyx processionnaire du chêne.
Bombyx neustrien ou à livrée (Bombyx neustria)
[Malacosoma neustria, Lép.
Lasiocampidés, Livrée]. Espèce très
commune ; la chenille est nuisible à beaucoup d'arbres, en particulier
aux ormes et aux arbres fruitiers ; on l'appelle communément la
Livrée. Le papillon a les ailes supérieures rougeâtres
avec deux, lignes blanchâtres et une bande foncée.
Destruction
Contre les chenilles : emploi des bandes fixe-insectes, comme pour le
bombyx disparate.
Emploi du liquide insecticide suivant (en pulvérisations)
Eau Solution titrée de nicotine à10 pour 100 Alcool dénaturé â 90° Savon noir |
97 litres 1 l. 500 1 l. 500 200 grammes. |
Couper les rameaux sur lesquels on remarque des bagues d'oeufs.
Bombyx du mûrier [Bombyx mori, Lép. Bombycidé]. - Appelé communément Ver à soie. V. ce mot.
Bombyx du pin (Lasiocampa pini)
[Dendrolimus pini, Lép.
Lasiocampidé]. La chenille, qui atteint 7 centimètres
de longueur, cause parfois des dégâts considérables dans
les bois de pin, au printemps ; couleur brunâtre. En juin, elle tisse
un cocon brunâtre, attaché sur les feuilles de pin. Le papillon
sort en juillet; il est d'un gris roux.
Destruction
Emploi de bandes gluantes, comme pour le Bombyx disparate.
Insecte Coléoptère xylophage (fig. 634 ) dont les larves causent
de grands dégâts dans les bois en y creusant des galeries.
Parmi les plus communs, nous citerons : le Bostryche typographe
[Ips typographus], qui s'attaque surtout
à l'épicéa ; les Bostryches chalcographe
[Pityogenes chalcographus] et
sténographe [Ips sexdentatus],
dont les larves s'attaquent aussi aux résineux.
Les bostryches s'attaquent plus particulièrement aux arbres nouvellement abattus ou dépérissants ; ils percent l'écorce et, dans l'épaisseur de celle-ci, creusent une petite cavité dite " chambre nuptiale " où a lieu l'accouplement ; de cette chambre partent d'autres galeries dans lesquelles la femelle pond ses oeufs ; les larves elles-mêmes continuent, pour leur propre compte, le travail de perforation en se rapprochant de la surface extérieure ; les galeries vont s'élargissant au fur et à mesure de la croissance des larves et jusqu'à la petite loge où celles-ci se métamorphosent.
Genre d'insectes lépidoptères [Pyralidé] dont une espèce, appelée aussi Pyrale du colza (Botys [Evergestis ?] margaritalis), jaune avec des bandes brunes sur les ailes supérieures, pond ses oeufs en juin-juillet sur les gousses du colza. La chenille ronge ces gousses qu'elle a d'abord rassemblées et entourées par des fils soyeux, puis elle va se nymphoser dans le sol.
Destruction. - Pulvérisations nicotinées sur les parties aériennes des plantes, ou injections de sulfure de darbone dans le sol pour détruire des chenilles.
- Genre d'insectes Hyménoptères porte-aiguillon, de la famille des Apidés (fig. 663), remarquables par leur corps gros et velu.
Les bourdons (Bombus) sont de grosses abeilles sociales, revêtues d'une épaisse fourrure de teintes ordinairement vives et tranchées. On en connaît près de deux cents espèces, répandues dans toutes les régions tempérées ou sur les hautes montagnes du globe. Les colonies de bourdons s'installent à terre, sous la mousse, dans des trous où les larves sont élevées, non point dans des alvéoles régulières, mais dans des masses de cire mielleuse où elles se creusent des loges, tout en se nourrissant. Les nids de bourdons, fondés au printemps par une femelle qui a passé l'hiver, sont habités par des individus (souvent au nombre de plusieurs centaines) des deux sexes et aussi .des ouvrières ou femelles stériles. On observe de grandes différences de taille dans les mâles d'une même espèce.
Aux dépens des bourdons vivent de nombreux parasites, parmi lesquels des Mutilles [Hyménoptères Mutilidés] et les curieux Psithyres [Bourdons coucous, Hyménoptères Apidés], qui ressemblent à leurs hôtes à tel point que les mâles peuvent à peine s'en différencier. Les bourdons récoltent le pollen et le miel comme les abeilles, et la manière dont ils attaquent les fleurs pour recueillir le nectar est intimement liée aux phénomènes de la fécondation des plantes : c'est souvent grâce aux bourdons seuls que le pollen pénètre dans le gynécée. C'est le cas notamment pour le trèfle, et l'on a même introduit en Australie des bourdons d'Europe, afin de les utiliser pour féconder le trèfle d'importation européenne. Les bourdons d'Europe, dont on connaît une vingtaine d'espèces, presque toutes françaises, sont noirs et rouges (Bourdon lapidaire ou Bombus lapiaarius) ; roux et fauves (Bombus muscorum) [Bourdon des mousses]; noirs, jaunes et blancs (Bourdon terrestre ou Bombus terrestris).
- Nom sous lequel on désigne communément les insectes Coléoptères lamellicornes (fig. 672), coprophages, de la famille des Scarabéidés, qui vivent habituellement dans les bouses et les excréments. Ces insectes ont, en général, des formes courtes, ramassées ; leurs pattes antérieures, larges et dentées, servent à fouir la terre, dans laquelle ils s'enfoncent parfois profondément. Ils sont, pour la plupart, d'un noir luisant ; ils sécrètent une huile qui empêche les matières au milieu desquelles ils vivent d'adhérer à leur corps. Ce sont plutôt des insectes utiles, puisqu'ils débarrassent le sol des excréments, des immondices pouvant entrer en putréfaction.
- Genre d'insectes Coléoptères, de la famille des Curculionidés [Bruchidés] (fig. 714). Ce sont des charançons qui se distinguent à leur rostre très court, aplati, presque carré ; leur corps est épais, la tête est rétrécie en arrière avec des antennes en dents de scie. Ils s'attaquent aux graines de légumineuses ; les femelles pondent leurs neufs au printemps sur les gousses en voie de formation; les larves pénètrent dans l'intérieur des graines et les rongent, puis se transforment en nymphes au printemps suivant. L'insecte sort alors en perçant un trou dans les enveloppes de la graine.
Parmi les espèces de bruches, nous citerons : le Bruche des haricots (Bruchus obtectus) [la Bruche du haricot, Acanthoscelides obtectus], le Bruche des pois (Bruchus pisi) [la Bruche du pois, Bruchus pisorum], le Bruche des lentilles (Bruchus pallidicornis) [la Bruche des lentilles, Bruchus signaticornis], plus petit que les deux espèces précédentes ; le Bruche des fèves (Bruchus rufimanus) [la Bruche de la fève], etc.
Destruction. - 1° Suspendre pendant deux ou trois ans la culture des
pois et des lentilles; mais on peut encore faire disparaître les bruches
par le triage des graines, en plongeant celles-ci dans l'eau. Au bout d'un
jour ou deux, les graines attaquées montent à la surface, tandis
que les graines intactes restent au fond; on ne sème que des graines
saines ;
2° Désinfecter les graines par le sulfure de carbone : 40 à
50 grammes de sulfure de carbone par hectolitre de semence dans des
récipients bien clos et en laissant en contact pendant 24 heures,
puis aérer.
- Genre d'insectes Coléoptères, de la famille des Buprestidés (fig.727). Leurs larves creusent des galeries dans les bois, les racines, les tiges de toute sorte de végétaux . Il en existe de nombreuses espèces. nous citerons principalement le Grand Bupreste des pins (Chalcophora mariana) beau Coléoptère allongé atteignant de 30 à 35 millimètres de longueur la tête est chagrinée, le corselet et les élytres sont marqués de lignes saillantes noires, bordant des zones mordorées. La larve, blanchâtre, vit dans les souches des arbres morts.
On connaît également les buprestes du tilleul, du chêne, de l'orme, etc. Le Bupreste vert ou Agrile (Agrilus viridis) est de taille plus réduise. V. Agrile.
Destruction. - Employer des solutions étendues de potasse et de soude.