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Pois (ennemis), Poliste, Pomme de terre (ennemis), Pou, Procrustre, Proctotrupe, Prosopis, Prospaltelle, Psylle, Psylomie, Puce, Puceron, Punaise, Pyrale.
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Pois (ennemis)
Genre d'insectes hyménoptères [Vespidés], renfermant des guêpes élancées à abdomen ovoïde (fig. 1232) ; elles abondent en été en France et construisent des nids aériens.
Pomme de terre (ennemis)
Insecte [Phthiraptère] aptère parasite
comprenant de nombreuses espèces qui vivent sur l'homme et les animaux
domestiques, enfoncent leur suçoir dans la peau de leur
Ce sont de petits insectes aplatis, grisâtres, laissant voir par
transparence leur tube digestif rempli de sang, Leurs oeufs ou lentes,
allongés en poire, sont collés sur les cheveux et les poils.
Trois espèces s'attaquent à l'homme : le Pou de la
tête (Pediculus capitis [Pediculus
humanus capitis] ), qui se tient dans les cheveux, rarement dans
la barbe; le Pou de corps (Pediculus vestimentarum
[Pediculus humanus corporis]), qui vit dans
les plis des vêtements en contact avec la peau et y dépose ses
lentes; il ne va sur le corps que pour s'y nourrir; enfin, le Pou du
pubis (Phtirius pubis), plus large et plus trapu que les
précédents et vulgairement appelé morpion.
Tous ces parasites se gagnent par contact des gens, objets ou vêtements
contaminés. La présence des poux se manifeste par des
démangeaisons, occasionnant souvent des lésions de grattage,
qui peuvent s'infecter et donner naissance à des maladies de peau;
enfin les poux peuvent propager une infection redoutable, le typhus
exanthématique.
Traitement
Lotions au sublimé ou frictions au pétrole, suivies de lotions
vinaigrées pour décoller les lentes; passage des vêtements,
du linge et de la literie à l'étuve; bains fréquents,
soins réguliers de la chevelure, avec emploi énergique du peigne
et de la brosse.
Poux des animaux,
Des espèces particulières s'attaquent aux bêtes à
cornes, au mouton, au chien (Trichodectes canis), au porc
(Haematopinus suis), au cheval (Trichodectes, haematopinus),
etc, Leur destruction peut être réalisée au moyen de
frictions à la brosse avec la solution suivante
200 grammes de savon mou dans 10 litres d'eau chaude, avec addition de 400
centimètres cubes d'eau de Javel au moment de l'emploi,
Les oiseaux de basse-cour (poule, pigeon, dindon) sont aussi souvent envahis
par les acares que l'on nomme communément poux. Lorsque ces derniers
passent sur homme, ils n'y font qu'un séjour très court et
déterminent une irritation temporaire. Cette vermine est parfois si
abondante qu'elle entraîne la mort des volailles par épuisement.
Pour les en débarrasser, il faut opérer simultanément
sur le poulailler et sur ses habitants. On désinfecte les perchoirs,
les nids, planchers et plafonds. V. Désinfection.
Pour nettoyer les volailles, on peut les passer à l'épouilleuse
(V. ce mot) ou les plonger pendant deux ou trois minutes dans un bain de
Barèges à 35 degrés, contenant 25 à 30 grammes
de sel de Barèges par litre d'eau. Dans ce dernier traitement il faut
opérer par une journée chaude, ensoleillée. Le bain
est contenu dans un fût défoncé de 60 à 100 litres;
chaque poule est maintenue la tête hors de l'eau; faire
pénétrer le liquide en soulevant les plumes.
Poux de bois. On appelle poux de bois des acariens, comme les ixodes, qui
s'attachent aux animaux lorsque ceux-ci passent à leur portée.
V, Ixode.
Insecte coléoptère carnassier, de la famille des Carabidés. Signalons le Procrustre chagriné (Procrustes coriaceus) [fig. 1345], de couleur noire, à élytres rugueux : d'où son nom. Il se nourrit d'insectes, de larves, d'escargots, de mollusques. Il est donc très utile.
Petit insecte hyménoptère [Proctotrupidé] (fig. 1346), dont la femelle porte une longue tarière courbe. L'espèce type (Proctotrypes [Proctotrupes] gravidator) est commune sur les luzernes.
Genre d'Hyménoptères [Collétidé] renfermant de petites abeilles solitaires (fig. 1349), noires ou brunes, dépourvues de brosses et de corbeilles aux pattes; ils font leur nid dans les troncs d'arbres ou des terriers et fabriquent un miel liquide.
Minuscule Hyménoptére, importé d'Amérique, en
1906, par le savant italien Berlese, comme ennemi naturel du Diaspis du
mûrier [Pseudaulacaspis
(Diaspis) pentagona, Hém.
Diaspididé].
La Prospaltelle [Prospaltella berlesi, Hym.
Aphélinidé].attaque le Diaspis sous toutes ses formes
(larve, nymphe, adulte) ; elle dépose ses oeufs dans le corps de son
ennemi; au bout de quelque temps, de ces eufs naissent des larves qui
dévorent la substance de leur hôte. Par l'importation et
l'acclimatement de la Prospaltelle en Italie, le professeur Berlese a rendu
un grand service à la sériciculture. V. Diaspis
Fiche HYPPZ de la Cochenille du mûrier
Prospaltella [souvent orthographié Prospatella] perniciosi [ou perniciosus] a été introduit comme auxiliaire de lutte biologique contre le Pou de San José, Quadraspidiotus perniciosus (Hém. Diaspididé) - Fiche HYPPZ de ce ravageur.
Psylle ou Faux-puceron
Nom donné à des insectes hémiptères ailés de la famille des Psyllidés [Psylloidea] (fig. 1371). Signalons la [le] Psylle de l'olivier [Euphyllura olivina, Psyllidé] , dont la larve ronge les fleurs et l'adulte sécrète un duvet (maladie du coton, de l'olivier) ; la [le] Psylle orangée [?] et la [le] Psylle rouge du poirier [?] , dont les larves détruisent le parenchyme des feuilles. Destruction ; émulsion de savon ou de nicotine.
Fiche HYPPZ du
Psylle
de l'olivier
Fiche HYPPZ du
Psylle
commun du porier
Autre Psylle sur poirier : le Gros Psylle du poirier, Psylla
pirisuga (Psyllidé)
Genre de Diptères dont les larves d'une espèce, la Psylomie de la carotte [Psyla rosae, Dip. Psilidé] , rongent le collet de la carotte ; la racine prend une teinte de rouille caractéristique et la plante meurt.
Fiche HYPPZ de la Mouche de la carotte
Diptère non ailé, de la famille des pulicidés
[ordre des Aphaniptères] (fig. 1375). Les
puces sont des insectes parasites se nourrissant du sang de leurs hôtes
et leur causant de vives démangeaisons; leurs larves, vermiformes,
allongées, vivent dans les détritus, les coins poussiéreux
des lieux habités et filent un cocon soyeux à l'abri duquel
elles se transforment.
Outre la Puce de l'homme (Pulex irritans), on connaît
la Puce du chat (Pulex
[Ctenocephalides] felis), qui
vit sur les chats et les chiens; la Puce des oiseaux de basse-cour
(Pulex avium [Ceratophyllus sp.]
), de taille plus petite. Dans les pays chauds vit la Chique ou puce
pénétrante (Sarcopsylla penetrans), genre très
voisin de la puce commune et qui attaque l'homme et les animaux. Fortement
fixés entre le derme et l'épiderme par leurs pièces
buccales, ces parasites se gorgent de sang, et leur abdomen acquiert un volume
considérable. La plus grande propreté éloigne les puces.
Pour s'en débarrasser, ébouillanter les chenils ou les parquets
de volailles, les laver souvent à l'eau savonneuse, ammoniacale,
benzinée ou pétrolée ; la poudre de pyrèthre
les éloigne également. Passer les animaux à
l'épouilleuse.
Puce de terre, V. Altise.
On désigne sous ce nom différents genres d'insectes hémiptères de très petite taille (longueur 0m,0005 à 0m,005 [fig,1376], vivant en quantités parfois innombrables sur toutes sortes de plantes potagères, fruitières, ornementales ou forestières, dont ils aspirent la sève à l'aide de leur long suçoir délié ou rostre (14). Les pucerons ou aphidiens sont extrêmement nuisibles; il en existe un nombre considérable d'espèces; la plupart sont aériennes et attaquent les feuilles et les jeunes pousses, mais certaines vivent sur les racines (radicicoles). Certains de ces insectes, notamment les pucerons des rosiers, les pucerons verts des céréales, des plantes potagères, des arbres fruitiers, etc., portent à l'extrémité postérieure du corps deux petits prolongements tubulaires, qui émettent une sécrétion sucrée [faux ! À l'extrémité des cornicules sourdent des substances cireuses et une phéromone d'alarme], sorte de miellat très recherché par les fourmis; aussi beaucoup d'entre elles ont domestiqué des pucerons qu'elles élèvent et exploitent comme un bétail.
Les premiers pucerons se montrent au début du printemps, avec les
premières feuilles ; ils proviennent de l'éclosion d'oeufs
pondus à l'automne dans les crevasses des écorces ou sur le
sol, ou bien ils sont apportés par les fourmis. Ces pucerons sont
tous des femelles dépourvues d'ailes, qui se multiplient par
parthénogénèse et donnent naissance à de petits
pucerons femelles semblables à 1a mère, lesquels se reproduisent
de la même façon quinze jours à trois semaines plus tard,
à tel point qu'il peut y avoir une dizaine de générations
semblables pendant la belle saison. Pendant les grandes chaleurs apparaissent
des femelles pourvues de quatre ailes, qui se reproduisent également
sans fécondation; elles sont dites de migration, propagent l'espèce
autour du point initial d'infection et souvent fort loin, À l'automne,
naissent des mâles ailés et des femelles sans ailes ; les
mâles meurent après la fécondation ; les femelles,
ordinairement après la ponte d'oeufs très petits et d'un noir
brillant. Certaines, cependant, peuvent passer l'hiver abritées dans
des crevasses; elles se reproduisent une seule fois au printemps et
meurent.
Les pucerons affaiblissent les plantes, parfois jusqu'à l'épuisement
complet et à la mort. Sous l'action de leurs piqûres, les feuilles
se recroquevillent et protègent alors les parasites, qu'il devient
difficile de détruire; leurs excrétions sucrées et
poisseuses provoquent la formation de la fumagine, attirent les fourmis et,
de plus, recouvrent les feuilles d'un enduit qui en entrave les fonctions.
Les fourmis favorisent la propagation et la multiplication des pucerons.
Ceux-ci ont, par contre, des ennemis naturels, entre autres le Lysiphlebus
tritici, qui pond ses oeufs dans le corps même des pucerons vivants
: la larve se développe aux dépens de l'hôte et
entraîne sa mort.
Pucerons des plantes potagères
Le Puceron du chou (Aphis brassicae
[Brevicoryne brassicae, Aphididé])
est d'un vert bleuté; on le combat par l'eau salée en
pulvérisations sur les feuilles ou par la nicotine (1 partie de jus
de tabac, à 20 grammes de nicotine dans 15 parties d'eau) ; il est
bon aussi de déchirer et de détruire dès le début
les parties envahies. D'autres pucerons verts s'attaquent au pois, au fraisier,
à l'oseille et se combattent de la même façon.
Le Puceron noir du pavot [Puceron noir de la
fève] (Aphis papaveris [Aphis
fabae, Aphididé]) s'attaque à la fève, au
melon, parfois au haricot et à la betterave rouge. On le détruit
à l'aide de pulvérisations répétées d'une
solution nicotinée de savon noir (jus de tabac dosant 10 grammes de
nicotine, 1 litre; savon noir, 500 grammes; eau, 10 litres). Le pincement
des jeunes pousses de fève pratiqué de très bonne heure
empêche souvent le développement de ces parasites.
Le Puceron des racines [Puceron lanigère
des racines de laitue = Puceron gallicole des pétioles de
peuplier], (Rhizobius radicum
[Pemphigus bursarius, Pemphigidé],
velu et d'un blanc grisâtre, est un redoutable ennemi des laitues,
chicorées, artichauts, haricots. Le Puceron du laiteron
(Aphis sonchii) vit sur le collet des salsifis. Arroser le sol
avec une solution de sulfocarbonate de potassium (15 à 20 grammes
par litre d'eau).
Pucerons des arbres fruitiers
Plusieurs espèces de pucerons apparaissent en mai et juin sur les
feuilles les plus tendres des arbres fruitiers : pucerons verts de l'abricotier,
du poirier, du pommier et du prunier, du groseillier et du pêcher;
pucerons noirs du cerisier et du pêcher, puceron jaune du groseillier
à grappes. Ces insectes se tiennent surtout à la face
inférieure des feuilles; celles-ci se recroquevillent et le traitement
devient alors extrêmement difficile,
Le Puceron noir du pêcher (Aphis
[Brachycaudus] persicae), à
corps brun en dessus et verdâtre en dessous, est particulièrement
nuisible; sous ses piqûres répétées les feuilles
se boursouflent, se roulent, se dessèchent, prenant un peu (aspect
des feuilles atteintes de la cloque, maladie toute différente, due
à un champignon microscopique. Sur tous les arbres fruitiers, les
pucerons ne sont combattus efficacement qu'au début de leur apparition,
avant l'enroulement des feuilles qui leur fournissent un abri contre les
insecticides, Pulvériser de bas en haut une solution de savon noir
200 grammes pour 10 litres d'eau) ou une des solutions nicotinées
indiquées plus haut et répéter l'opération une
seconde et même une troisième fois, à quelques jours
d'intervalle. Couper et brûler les pousses d'apparence cloquée.
Le Puceron lanigère (Schizoneura lanigera
[Eriosoma lanigerum, Pemphigidé]),
d'origine américaine, qui vit sur le pommier, est autrement redoutable
que les pucerons verts ou noirs. Ce puceron brun marron (rouge quand on
(écrase) possède des glandes sécrétant de longs
et fins filaments cireux, qui finissent par entourer complètement
son corps d'un duvet blanc d'aspect cotonneux; d'où le nom de blanc
du pommier donné à la maladie. Le Puceron lanigère n'attaque
que le bois de l'année, dont l'écorce mince se laisse traverser
par son suçoir. On 1e voit d'abord à l'aisselle des feuilles
des jeune:, rameaux et sur les bourrelets de cicatrisation des plaies dues
à la taille. Au cours de l'été, il garnit toute la longueur
des jeunes branches, qui se trouvent entourées complètement
de masses floconneuses blanches, Bientôt, les tissus irrités
s'hypertrophient, font éclater l'écorce, déterminant
des fissures, envahies à leur tour; les tubercules deviennent plus
gros et plus nombreux d'année en année; ils finissent par se
transformer en énormes tumeurs ou chancres, qui s'altèrent
sous 1'action d'un champignon, et l'arbre en meurt. L'infection recommence
chaque année au printemps : 1° par les femelles aptères
provenant d'oeufs pondus à la fin de l'automne ; 2° par les individus
qui ont échappé aux rigueurs de l'hiver en se réfugiant
dans les crevasses de l'écorce ou en pénétrant dans
la terre et vivant sur les racines. Il est difficile en hiver de voir les
foyers d'infection, l'insecte ne sécrétant plus alors son duvet.
Comme mesure préventive, soumettre à l'action des vapeurs de
sulfure de carbone, avant de les planter, les jeunes pommiers qu'on vient
d'acheter. A l'entrée de l'hiver, sur les arbres ayant déjà
produit, enlever les mousses et les lichens de l'écorce, recouvrir
les plaies d'un mastic cicatrisant.
Destruction
Quant à la destruction du Puceron lanigère, elle est impossible
avec les insecticides ordinaires, l'insecte se trouvant protégé
contre leur action par son revêtement cireux. Il est indispensable
de mélanger à l'insecticide utilisé contre lui une substance
capable de dissoudre la matière protectrice; le pétrole et
l'alcool à brûler sont dans ce cas,
Voici trois formules pouvant être utilisées au pulvérisateur
ou au pinceau pendant toute 1a belle saison, sans que les feuilles et les
bourgeons en souffrent ;
1ère Formule, Faites dissoudre 1 kilo de savon noir dans
10 litres d'eau de pluie chaude et, d'autre part, 200 grammes de cristaux
de soude dans 1 litre d'alcool à brûler. Mélangez les
deux solutions, ajoutez 1 litre de jus de tabac riche, à 100 grammes
de nicotine par litre, puis additionnez d'eau de pluie pour obtenir 100litres
en tout. Agitez avant l'emploi ;
2e Formule, Faites dissoudre 350 grammes de savon noir dans de
l'eau de pluie chaude; après dissolution, complétez le volume
de l'eau de pluie à 10 litres, Laissez refroidir et ajoutez, en remuant,
1 litre d'alcool à brûler. Agitez avant l'emploi;
3e Formule. - Même formule que la précédente,
en remplaçant le litre d'alcool par un litre de pétrole. Cette
dernière solution doit être réservée pour les
traitements d'hiver. Pour détruire les pucerons fixés sur les
racines, injectez dans le sol du sulfure de carbone (200 gramme par mètre
carré) .
Le phylloxéra (V. ce mot) est un très redoutable puceron qui
s'attaque à la vigne.
Pucerons des plantes d'ornement.
La plupart des plantes de serres ou de châssis, beaucoup de
végétaux tendres et d'arbrisseaux de plein air, sont sujets
aux attaques des pucerons. Dans les serres, pulvérisez
préventivement chaque mois une solution de jus de tabac faible, sans
lavage consécutif à l'eau pure; traitez de même, au
printemps, les plantes de plein air sujettes aux attaques de ces insectes.
Comme traitement curatif, pulvérisez le soir une solution
nicotinisée ; faites suivre d'un lavage à l'eau pure le lendemain
matin. Dans les serres et sous châssis, remplacez les pulvérisations
par un enfumage à la nicotine.
Pucerons des plantes forestières
Parmi les pucerons, un grand nombre d'espèces sont gallicoles,
c'est-à-dire que leurs excitations répétées
déterminent une réaction de la plante avec production d'une
tumeur de forme variable avec l'insecte et le végétal. Ces
excroissances sont bien connues sous le nom de cécidies ou de galles.
En France, les galles dues à des pucerons se rencontrent principalement
sur le peuplier (fig 1377), où elles sont dues à la piqûre
du Pemphigus [P. bursarius]; sur l'ormeau
et sur les conifères: C'est encore le Puceron lanigère qui
produit les énormes galles irrégulières que portent
souvent les jeunes ormeaux et qui, en hiver, sont fort visibles sur les branches
dénudées. Sur les pins et sapins, les adelges (fig.1378) produisent
des galles de diverses formes, les unes coniques, les autres cellulaires,
dans les cavités desquelles fourmillent les jeunes. Dans le Levant,
les sumacs et les pistachiers sont les arbustes les plus attaqués
par ces insectes, Les premiers fournissent la galle de Chine, production
longue de 3 à 6 centimètres, qui jouit d'une grande
réputation médicale en Chine, qui sert en teinture et qui contient
jusqu'à 70 pour 100 de tanin. Aux seconds on doit la galle connue
sous le nom de caroube de Judée; elle est longue de 16 à 18
centimètres, souvent repliée sur elle-même et
corniculée. Elle contient du tanin et un suc résineux qui la
fait employer comme stimulant dans la bronchite chronique.
Les pucerons ravageurs des cultures européennes selon HYPPZ
Nom donné communément à divers insectes
hémiptères hétéroptères (fig.1408), qui
répandent une odeur infecte.
Le plus connu est la Punaise des lits (Cimex lectularus
[Cimicidé]), qui infeste parfois les maisons.
Elle est de moeurs nocturnes et extrêmement prolifique. On emploie
poux la détruire la poudre de pyrèthre qu'on insuffle dans
tous les joints des meubles, des parquets et planchers, des murs; ou, mieux
encore, on fait brûler du soufre dans le local infesté, après
en avoir obturé complètement toutes les issues.
Une autre espèce (Cimex columbarius) vit dans les pigeonniers.
De nombreux hémiptères, vulgairement appelés punaises
des bois, à cause de leur odeur forte, vivent sur les plantes; ils
appartiennent au genre pentatome; leurs dégâts sont
généralement peu importants. S'ils se montrent abondants sur
certains arbres, il faut les combattre par des pulvérisations
insecticides. D'autres hémiptères aquatiques (naucore, notonecte,
etc.) sont appelés punaises d'eau.
Les punaises selon HYPPZ
Genre d'insectes lépidoptères, de la famille des Tortricidés, dont l'espèce principale est la Pyrale de la vigne (Tortrix [Sparganothis] pilleriana ou OEnophtira pilleriana).On donne également, et par analogie des formes, le nom de pyrales à d'autres microlépidoptères, et notamment aux : carpocapses (Pyrale des pommes [Cydia pomonella], Pyrale des châtaignes [Cydia splendana], Pyrale des prunes [Carpocapsa funebrana]), botis (Pyrale du colza [?], du maïs [Ostrinia nubilalis]), aux tordeuses es résineux (pyrales du pin), Teigne de l'olivier, [Prays oleae, Plutellidé] etc. V. Botis, Carpocapse, Tordeuse, Teigne.
Pyrale de la vigne. La Prale de la vigne (fig. 1413) est un
papillon de 1 à 2 centimètres d'envergure ayant les ailes
supérieures d'un jaune fauve, finement réticulées de
brun et traversées par trois bandes brunes étroites; les ailes
inférieures sont, à la partie supérieure, gris brun
violacé. En août, les femelles pondent des plaques d'oeufs (60
oeufs en moyenne) de couleur verte, qui deviennent peu à peu gris,
jaunes et enfin bruns. Au bout de douze à quinze jours, ces oeufs
donnent naissance à de petites chenilles de 1 à 2 millimètres
de long, qui ne mangent pas et qui descendent sur le sol à l'aide
de fils de soie. Ces petites chenilles vont s'abriter sous les écorces
des souches et s'enferment dans un cocon pour résister aux froids
de l'hiver. Au printemps suivant, les chenilles sortent de leurs cocons et
s'empressent d'entourer de soie les jeunes feuilles et les grappes pour les
manger à 1'abri.
Ces chenilles atteignent jusqu'à 2 ou 3 centimètres de longueur;
elles prennent une teinte verdâtre; la tête est noire. Elles
entourent les feuilles et les grappes où elles s'installent d'innombrables
fils de soie, gênant la floraison et la fructification ; elles commencent
par manger les feuilles où elles se trouvent, puis attaquent les grappes.
Elles vivent quarante à cinquante jours, se transforment ensuite en
chrysalides brunes, de 1 centimètre à 1 centimètre et
demi de longueur, lesquelles, quinze jours après environ, donnent
naissance à l'insecte parfait ou papillon. (On appelle encore la Pyrale
de la vigne : Phalène de la vigne, Chape, Ver à tête
noire, Ver de l'été, etc.).
Moyens de destruction. Traitement direct contre la chenille. On a
préconisé, pour lutter contre les chenilles, au moment où
les dégâts sont commencés, les procédés
suivants :
a) Ebourgeonnement. C'est la suppression des bourgeons généralement
infertiles poussant sur le vieux bois, ou les chenilles se réfugient;
b) Récolte des chenilles, Elle se fait sur les feuilles lorsqu'elles
sont apparentes;
c) Emploi depoudres insecticides.La poudre Sabatier est ainsi
composée:
Soufre sublimé
50 kilogrammes,
Talc .
45 -
Sulfate de cuivre en poudre 5 -
On emploie aussi la poudre suivante ;
Soufre sublimé
90 kilogrammes.
Naphtaline poudre 10
-
Ces poudres sont répandues avec une soufreuse.
d) Tous les traitements que nous venons d'indiquer sont moins efficaces que
les traitements arsénicaux suivants ; emploi de la bouillie à
l'arséniate de plomb ou encore de la bouillie à l'arséniate
ferreux. V. Bouillie.
Traitements préventifs a) Papillonnage. Il consiste à
détruire les papillons, La capture de ces derniers (qui sont nocturnes)
se fait, soit à l'aide de pièges lumineux, soit à l'aide
d'écrans englués. V. Piégeage.
b) Décorticage ou écorçage .Il consiste à
dépouiller à l'aide de gants métalliques, brosses ou
râpes métalliques, le cep de ses vieilles écorces sous
lesquelles se cachent les insectes pour passer l'hiver,
c) Flambage ou coulinage. Il consiste à brûler les écorces
sur la souche elle-même en promenant la flamme d'une sorte de lampe
(comme les lampes à souder) à la surface de la souche, mais
en prenant des précautions pour ne pas brûler les tissus de
la souche.
d) Badigeonnages insecticides. Ils se font sur les souches à la fin
de l'hiver; ils n'ont pas toujours donné de bons résultats.
e) Clochageousulfurisation.Il a pour but de détruire les larves en
les:, plaçant pendant un certain temps dans du gaz sulfureux. V.
Insecticide.
f) Echaudage ou ébouillantage. Il a pour but de détruire, à
la fin de l'hiver, les larves de pyrale avec de l'eau bouillante versée
sur les souches, V, Ébouillantage.
Traitement des échalas et piquets. On le pratique pour détruire
les larves qui se sont logées dans les fissures ou anfractuosités
des échalas et piquets. Les meilleurs procédés
employés sont le clochage au gaz sulfureux, utilisé surtout
en Champagne, et l'ébouillantage, plus spécialement utilisé
en Bourgogne. V. Clochage, Ébouillantage.
Les
Tortricidés
ravageurs dans HYPPZ
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