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Abeille
Insecte de l'ordre des Hyménoptères, de la famille des Apidés. Les Hyménoptères sont caractérisés par la présence de quatre ailes membraneuses à grosses nervures ; les uns vivent isolément; d'autres se groupent en sociétés ou colonies : c'est le cas de la plupart des Apidés.
L'abeille commune (Apis mellifica) est le type le plus intéressant de cette famille, pour les avantages que l'homme a su tirer de son élevage.
Anatomie. Le corps de l'abeille comprend trois parties principales : la tête, le thorax et l'abdomen.
La tête (fig.15, 2) porte deux antennes qui sont très
précieuses à l'abeille, car elles lui tiennent lieu d'organes
de l'odorat et du toucher très perfectionnés. Elle porte aussi
deux gros yeux à facettes, trois petits yeux simples, ou ocelles,
servant à reconnaître les objets de près, et la bouche.
Celle-ci, protégée par le chaperon ou clypeus, comprend deux
mandibules, un labre ou lèvre supérieure et une trompe,
formée de la langue, de la lèvre inférieure, très
allongée (palpes), et des deux maxillaires. Les maxillaires et les
palpes, en se rapprochant et se recouvrant, forment un tube autour de la
langue. C'est avec ce tube que les abeilles aspirent l'eau et le nectar.
Le thorax porte les trois paires de pattes les deux pattes postérieures
sont creusées en cuiller à l'extérieur (fig. 15, 3)
; c'est dans cet évidement appelé corbeille que l'abeille loge
le pollen ou la propolis. La face interne des mêmes pattes porte des
poils raides, appelés brosses, servant aussi à la récolte
du pollen.
L'abdomen (fig. 15, 4) compte six anneaux, légèrement mobiles,
les uns sur les autres, et entre ces anneaux, à la face ventrale,
se trouvent quatre paires de plaques cirières ayant pour objet de
sécréter la cire.
L'appareil digestif (fig. 15, 5) comprend l'sophage, faisant suite
à la trompe; le jabot, véritable magasin à miel; l'estomac,
ou ventricule chylifique, et l'intestin. Au point où le ventricule
chylifique se réunit à l'intestin, débouchent treize
paires de tubes longs et minces (tubes de Malpighi), que l'on croit producteurs
d'une sécrétion urinaire ou biliaire.
Ajoutons que l'abdomen est muni d'un appareil vulnérant, dont l'organe
principal est un aiguillon ou dard (fig. 15, 6) pouvant introduire un venin
douloureux dans les plaies.
Population de la ruche. Dans toute colonie d'abeilles, on trouve trois sortes d'individus : l'abeille mère, les ouvrières et les mâles.
Abeille mère. L'abeille mère, improprement appelée reine, est plus longue qu'une abeille ouvrière et a les ailes plus courtes. Elle n'a qu'une mission à remplir dans la ruche: celle de pondre des ufs (fig. 16), d'entretenir la population de la colonie. C'est sur sa fécondité que repose l'avenir de la ruchée; aussi est-elle entourée d'égards et de prévenances par les ouvrières.
L'abeille mère n'est fécondée qu'une fois dans sa vie : dans l'air et au vol (vol nuptial). Les oeufs fécondés (fig. 17) donnent naissance à des ouvrières ou à des reines, selon le logement et la nourriture donnée aux jeunes larves. Les ufs non fécondés sont déposés dans des cellules de mâles (fig. 18) et donnent naissance à des mâles ou faux-bourdons.
Comparativement aux ouvrières, l'abeille mère vit longtemps (trois à quatre ans) ; mais, passé trois ans, sa fécondité diminue beaucoup et souvent, les vieilles reines deviennent bourdonneuses, c'est-à-dire qu'elles ne pondent plus guère que des ufs de mâles. Il faut alors songer à les sacrifier et à les remplacer. Pour chercher la reine dans une ruche normalement peuplée, il suffit souvent d'intercaler un rayon vide dans le nid à couvain, et le lendemain on trouve presque toujours la reine occupée à pondre des ufs sur ce rayon; pour la chercher dans un essaim, on étale les abeilles sur un linge blanc (fig. 19).
Abeilles ouvrières. Les ouvrières sont des abeilles femelles plus petites que l'abeille mère ; leurs organes génitaux sont atrophiés : elles sont donc infécondes, Le corps de l'ouvrière compte trois paires de pattes et cieux paires d'ailes, toutes ayant leur point d'attache au thorax.
ufs et couvain d'ouvrières. L'uf pondu parla mère
reste trois jours dans cet état ; la larve éclôt et reste
sous la forme larvaire cinq jours, le filage du cocon prend deux jours,
l'état de nymphe dure onze jours; de sorte qu'une abeille ouvrière
n'est adulte que le vingt et unième jour.
La réunion des ufs, des larves et des chrysalides s'appelle
couvain, parce que les ouvrières couvent en quelque sorte les jeunes
en se maintenant sur ces rayons pour leur conserver une certaine chaleur.
" Le couvain se trouve d'habitude au centre de là ruche et on le
reconnaît à ce que les couvercles des cellules qui le contiennent
sont d'un brun clair, tandis que ceux du miel sont jaunâtres et moins
opaques. Les couvercles plats indiquent du couvain d'ouvrières, tandis
que les bombés recouvrent des nymphes de mâles (fig. 18). "
(Ed. Bertrand).
Mâles ou faux-bourdons. Les mâles ou faux-bourdons sont de grosses abeilles ne butinant pas, ne possédant ni corbeille, ni brosse, ni aiguillon. Ils. n'ont d'autre fonction que d'assurer la fécondation de la mère. On en compte de 200 à 1 000 par colonie. Ce sont de vrais parasites dont il faut viser à restreindre le nombre. A l'arrière-saison, les abeilles les chassent de la ruche et s'opposent énergiquement à leur rentrée (fig, 20).
Ruchée. Une ruchée contient donc une abeille mère, 400 à 500 bourdons l'été, de 15 000 à 50 000 ouvrières (moyenne 30 000 à 40 000). C'est au sortir de l'hiver que le nombre en est le plus réduit, et à la fin du printemps qu'il est le .plus élevé. Durant la belle saison, une ouvrière ne vit guère que six semaines ou deux mois; l'hiver, de cinq à six mois. L'apiculteur doit viser à avoir toujours de fortes colonies.
Essaimage. La colonie ou ruchée représente l'ensemble des habitants de la ruche. Quand les abeilles deviennent trop nombreuses dans la ruche, elles font la barbe (fig. 21), c'est-à-dire se groupent à l'entrée de la ruche par temps chaud; si la température est propice (20° au moins) et si la récolte est bonne, elles essaiment. Elles sortent en rangs pressés de la ruche, avec la vieille mère, et vont se fixer toutes au point où celle-ci se pose : tantôt sur une branche d'arbre (fig. 22, 1), tantôt au rebord d'un mur ou d'un toit. C'est l'essaimage ou multiplication de la colonie.
Le premier essaim qui sort de la ruche s'appelle essaim primaire. Il va
généralement se fixer dans le voisinage. Pour le capturer,
on lance quelques jets de fumée sous l'essaim, on présente
au-dessous une ruche-cloche ou un panier renversé (fig. 22, 2) et
l'on donne un coup sec sur la branche. L'essaim tombe dans la ruche et s'y
fixe ; on retourne celle-ci et on la pose à terre, sous l'arbre,
légèrement soulevée. Le soir, elle prend la place qu'elle
doit occuper dans le rucher. Un essaim primaire pèse
généralement de 2 à 4 kilogrammes, quelquefoisplus.
S'il pèse moins de 2 kilogrammes, il faut autant que possible le
réunir à un autre petit essaim.
Quelques jours après le départ de l'essaim primaire, une jeune
mère sort de sa cellule et prend possession de la ruche; et, s'il
ne doit pas y avoir d'essaim secondaire, la jeune mère va tuer ses
rivales dans leurs alvéoles. S'il existe encore une population nombreuse
et si un essaim secondaire doit se produire, les ouvrières montent
la garde .autour des mères emprisonnées, et la jeune mère
nouvellement éclose fait entendre un cri particulier qu'on peut traduire
par tut, tut, tut, auquel répondent par un cri étouffé,
coua, coua, coua, les mères emprisonnées. De dépit,
la jeune mère sort avec une partie de la population : c'est l'essaim
secondaire. Parfois, un essaim tertiaire sort trois jours après le
second; mais le fait ne se produit que dans les ruches très
peuplées.
Sélection des abeilles. La quantité d'abeilles n'est pas tout, il faut aussi viser à la qualité. On choisira les essaims de repeuplement non seulement parmi les ruchées les plus populeuses, mais aussi parmi celles dont les mères ont la trompe la plus longue. Le glossomètre de Charton et Froissart (fig. 23) permet d'opérer cette sélection. C'est tout simplement une boîte dont le fond est en pente et qui est recouvert d'une toile métallique. On garnit de miel le fond de la boîte, on recouvre celle-ci de sa toile, et les abeilles qui butinent le plus loin sont celles qui ont la trompe la plus longue.
L'abeille commune est la plus répandue et, en tout cas, la plus ancienne espèce du genre Apis ; elle constitue le fond de la population de la plupart des ruchers de France. À côté d'elle vivent d'autres; espèces, ayant, par la culture et aussi par des croisements, acquis des qualités propres qui les font considérer parles apiculteurs comme des races distinctes ; telles sont : l'italienne (Apis ligustica), la carniolienne, la chypriote, l'égyptienne etc.
Travaux des abeilles. On peut les grouper en deux grandes classes
les travaux d'intérieur et les travaux d'extérieur de la
ruche.
Travaux d'intérieur de la ruche. Les principaux travaux d'intérieur
sont : 1° l'entretien de la chaleur de la ruche ; 2° la fabrication
des rayons ; 3° la ponte de la mère ; 4° la préparation
et la distribution de la nourriture aux jeunes larves; 5° le nettoyage
de la ruche.
Tous ces travaux, à part la ponte, sont dévolus aux jeunes
abeilles, tandis que les abeilles assez âgées (un mois environ)
vont surtout aux champs récolter le miel, le pollen et la propolis.
Les jeunes abeilles se tiennent ordinairement sur les rayons à couvain
et, par leur seule présence, entretiennent la chaleur. Il n'y a que
dans le milieu du jour, lorsqu'il fait assez chaud, qu'elles consentent à
sortir pour reconnaître les abords de la ruche. Elles volent alors
la tête tournée vers la ruche ; elles font ce qu'on est convenu
d'appeler le soleil d'artifice.
La cire est souvent sécrétée par les jeunes abeilles,
Celle-ci est produite pendant le repos, après l'ingestion de miel
et d'un peu de pollen. On évalue à 6 ou 8 kilogrammes, en moyenne,
la quantité de miel nécessaire à la fabrication d'un
kilogramme de cire en bonne saison.
Les abeilles en posture de sécrétion de cire sont groupées en chapelets dans la plus parfaite immobilité (fig. 25). Avec la cire, les abeilles façonnent leurs rayons, comprenant trois sortes de cellules : des cellules d'ouvrières (fig. 26), des cellules de mâles et des cellules de reines. Un rayon d'ouvrières (les deux faces comprises) aune épaisseur totale de 25 millimètres, et, comme les abeilles laissent entre deux rayons un intervalle de 11 millimètres, il faut distancer les cadres de 36 à 38 millimètres, de centre à centre, dans les ruches à cadres mobiles.
La ruche possède un grand nombre de cellules d'ouvrières, un nombre généralement assez faible de cellules de mâles et quelques cellules de mère. Ces deux dernières sont plus développées que les cellules d'ouvrières. V. fig. 18.
La ponte de la mère est influencée par les facteurs suivants
: 1° l'âge et la fécondité de la mère une
jeune mère étant plus féconde qu'une vieille ; 2°
la saison et l'approvisionnement de la ruche : les mères pondant beaucoup
au printemps, durant l'été et lorsque les provisions sont
abondantes; 3° l'abondance ou la pénurie de la récolte:
à une récolte copieuse correspondant une grande ponte, et à
une récolte faible une ponte faible également ; 4° le
logement des abeilles : la mère pondant plus dans une ruche suffisamment
spacieuse que dans une ruche trop exiguë ; 5° le nombre plus ou
moins grand d'ouvrières: la mère pondant davantage lorsqu'elle
sait que les larves seront bien soignées, grâce à un
nombre élevé d'ouvrières. En moyenne par bon temps et
en ruche bien peuplée, la mère abeille pond 2 000 à
3000 veufs par jour. Tout l'art de l'apiculteur consiste à exalter
la ponte et à la favoriser de bonne heure, de façon à
avoir de gros bataillons, prêts à butiner, lorsque arrive la
saison de grosse miellée.
Enfin, les jeunes ouvrières sont aussi chargées de préparer
la gelée nourricière des jeunes larves avec du miel, de la
salive et du pollen; ce sont encore elles qui enlèvent les débris
de cire, les larves et les abeilles mortes, les cadavres d'animaux, qui vaquent,
en un mot, au nettoyage de la ruche et assurent son hygiène.
Travaux d'extérieur de la ruche. Parmi les travaux
d'extérieur de la ruche, nous citerons : 1° la garde de la ruche
; 2° la ventilation de la ruche ; 3° la récolte du miel,
du pollen, de l'eau et de la propolis.
Ce sont encore les jeunes abeilles qui sont préposées à
la garde de la ruche. On les voit surveiller attentivement toutes les arrivantes
et les contrôler. C'est, paraît-il, à l'odeur qu'elles
se reconnaissent, Gare à l'intruse qui voudrait s'introduire dans
la ruche ; elle est arrêtée et chassée impitoyablement,
à moins qu'elle ne soit chargée de miel, auquel cas on lui
laisse déposer son butin. Les guêpes, frelons, bourdons ou autres
ennemis de la ruche sont également arrêtés au passage
et forcés de rebrousser chemin. Ce sont toujours les mêmes abeilles
qui procèdent à la ventilation par les journées chaudes
ou le soir d'une bonne récolte, On voit les ventileuses, placées
les unes derrière les autres, dressées sur leurs pattes, la
tête tournée vers le trou de vol et agitant leurs ailes. Avec
une telle rapidité qu'on ne peut plus les distinguer nettement (fig.
27).
Le soir des grandes miellées, alors que le miel est saturé d'eau qu'il faut évaporer, les ventileuses travaillent énergiquement et l'on perçoit un bruissement bien caractéristique.
Au bout de trois semaines après la naissance, la jeune abeille s'enhardit à quitter la ruche ; elle va d'abord à la récolte de l'eau (fig. 28) et ce n'est qu'au bout du premier mois qu'elle entre dans le contingent des butineuses et va elle-même à la récolte du miel, du pollen et de la propolis.
Par les temps chauds et humides, les glandes nectaires des fleurs
sécrètent abondamment le nectar. On voit alors les butineuses
aller de fleur en fleur (fig. 29) et les visiter lorsqu'elles sont bien
écloses. Si le temps est propice, chaud et lourd, la récolte
est bonne : elles pompent longuement ; au contraire, si le temps est sec
ou froid, la récolte est faible et les abeilles passent d'une fleur
à l'autre rapidement. En, se plaçant devant l'entrée
d'une ruche, on peut voir si la récolte est bonne ou mauvaise : lorsque
les abeilles tombent lourdement sur le plateau de la ruche, se reposent un
peu et rentrent sans précipitation, c'est qu'elles sont très
chargées; au contraire, quand la récolte ne va pas, l'abeille
se pose légèrement sur le plateau et rentre vivement dans la
ruche.
Les feuilles de quelques arbres sécrètent du miellat en abondance
certaines années. C'est une bonne aubaine pour les abeilles. Cet exsudat
s'observe surtout quand une nuit relativement froide succède à
une journée très chaude.
Sur les fleurs, les abeilles récoltent encore le pollen.
Généralement, les abeilles préposées à
la récolte du pollen ne récoltent pas de miel, surtout lorsque
la miellée donne bien. Cependant lorsqu'il y a pénurie de nectar,
une butineuse peut récolter à la fois miel et pollen.
Enfin, certaines abeilles récoltent un enduit visqueux, la propolis,
sur les bourgeons des saules, aunes, peupliers, etc. Cette sorte de résine
sert à fixer les rayons, à boucher les fentes de la ruche et
les moindres joints.
Le miel qui vient d'être récolté est très liquide,
mais l'eau qu'il renferme en excédent s'évapore vite, grâce
à la chaleur et à la ventilation de la ruche. Lorsque les cellules
sont pleines et le miel assez épais, les abeilles y déposent
une goutte de venin, dont l'acide formique constitue un excellent antiseptique,
puis elles ferment la cellule au moyen d'un petit couvercle de cire appelé
opercule. De même, lorsque les larves se transforment en chrysalides,
leurs cellules sont également operculées.
Maladies et ennemis des abeilles. Deux maladies principales, la loque et la dysenterie, s'attaquent aux abeilles.
La loque (fig. 30), ou pourriture du couvain, est assez rare en France. C'est
une maladie très contagieuse causée par un bacille en forme
de bâtonnet (Bacillus alvei) de quelques millièmes de
millimètre de longueur. Voici, d'après Ed. Bertrand, les
caractères de la loque. Elle se reconnaît au printemps, soit
à une certaine dissémination provenant de l'infection
antérieure (non constatée) d'un plus ou moins grand nombre
de cellules, dissémination accompagnée ou suivie de la
présence de larves malades ou pourries; soit simplement, si le mal
est nouveau, à la présence de ces larves malades et pourries.
Les larves meurent et pourrissent, soit avant d'être operculées,
soit après. Ce n'est que lorsque le mal a pris une certaine extension
qu'on aperçoit des opercules percés de trous et que la ruche
finit par exhaler une mauvaise odeur.
Lorsque le mal a pris de l'extension, il saute aux yeux : le couvain devient
informe, jaune, brun, noir, les opercules changent de nuance et s'affaissent.
" Ajoutons que .le couvain loqueux devient visqueux (fig. 30).
Pour prévenir cette maladie, il faut à tout prix éviter
la mort du couvain par le froid, éviter le pillage, l'introduction
de mères italiennes, détruire ou .faire fondre les morceaux
de rayon contenant du couvain mort. On dit avoir obtenu de bons résultats
en préparant du sirop avec de l'eau additionnée d'un gramme
d'alcool pur et de 0 gr. 33 de naphtol ß.
La dysenterie est une sorte de diarrhée que l'on constate l'hiver
dans une ruche humide, mal aérée ou lorsque les abeilles prennent
une nourriture trop chargée d'eau et de miel de qualité
inférieure (sirops clairs, miel de bruyère). Les causes du
mal étant connues, il est facile d'y remédier.
Parmi les ennemis les plus redoutables, nous citerons la Fausse Teigne (fig. 31), dont on connaît deux espèces, la Grande et la Petite (Galleria cerella [Galleria mellonella, Lép. Pyralidé] et Galleria alvearia [Achroea grisella, Lép. Pyralidé] ). Ce sont les larves qui causent tous les dégâts pendant la belle saison; elles se faufilent sur les rayons, en rongent la cire, creusent des galeries, tissent des toiles où elles se transforment en chrysalides ; la Petite Fausse Teigne est beaucoup moins redoutable que la Grande. Il n'y a que les ruchées faibles en population et les ruchées orphelines qui ne peuvent se défendre contre ces dangereux parasites.
À ces ennemis essentiels ajoutons les guêpes, les frelons, les araignées, le Philanthe apivore (fig. 32) [Philanthus triangulum, Hym. Sphégidés], le Clairon des abeilles, la larve du Mélo (triongulin) [Meloe spp., Col. Méloïdés], le Sphinx tête de mort (fig. 33) [Acheirontia atropos, Lép. Sphingidé], les fourmis, le Pou des abeilles ; le crapaud, le hérisson, le blaireau ; de nombreux oiseaux insectivores (Guêpier; Pic-vert, etc.) et quelques plantes poilues ou à aigrettes (chardons, cirses, fausse vipérine, phacélie, etc.), qui retiennent ou déchirent les ailes des abeilles.
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