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Les insectes agricoles d'époque
d'après le Larousse agricole 1921

Entre crochets (en bleu), un lien ou une indication pour actualiser le nom de l'insecte ou une piste vers une ressource internautique proche (sites opie-insectes ou HYPPZ). Les préconisations de lutte sont scrupuleusement recopiées, sans plus.

A la page des M :

Machaon, Maïs (ennemis), Mante, Mégachile, Méligèthe,  Méloé, Mélophage, Molyte, Mouches, Moustique

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Machaon

Grand papillon, vulgairement connu sous le nom de Grand Porte-queue [Papilio machaon, Lép. Papilionidé] (fig. 379) ; il a les ailes d'un beau jaune marbré de noir, bordées inférieurement de deux bandes bleues avec une tache rouge oculiforme. Ses larves vivent sur la carotte et le fenouil. V, pl. en couleurs Papillons.


Maïs (ennemis du)

Leucanie ; Sésamie : Sesamia nonagrioides (Lép. Noctuidé) ; Pyrale du maïs : Ostrina nubilalis (Lép. Pyralidé) (fiche HYPPZ)


Mante (entom.)

Insecte Orthoptère [Dictyoptère] carnassier, vulgairement appelé religieuse, prie -dieu, etc. (fig. 433), à cause de l'habitude qu'il a de plier ses pattes de devant l'une contre l'autre et de tenir le corselet vertical. De couleur jaune verdâtre, la mante. se confond avec les feuilles; elle détruit un grand nombre d'insectes mouches, criquets, sauterelles, etc.


Mégachile

Genre d'insectes Hyménoptères, renfermant des abeilles solitaires dont une espèce, la Mégachile du rosier [Megachile versicolor (Hym. Megachilidé)] fig. 483), découpe les feuilles pour tapisser le terrier cylindrique qu'elle creuse en terre ou dans le vieux bois.


Méligèthe

Insecte Coléoptère clavicorne de petite taille, noir, roux, à reflets bronzés ou vert métallique ( fig. 492). Une espèce, le Méligèthe du colza [Meligethes aeneus ( Col. Nitidulidé)] , d'un vert bronzé, s'attaque aux fleurs du colza, du chou et du navet. On fait la chasse aux insectes parfaits en les récoltant le matin de bonne heure.

Fiche HYPPZ du Mélgèthe du colza


Méloé

Genre d'insectes Coléoptères vésicants [Meloïdés] , gros, lourds, noirs ou bleus: (fig, 495). Le Méloé de mai (Meloe maialis) [Ver de mai, Berberomeloe (Meloe) majalis] , de l'Espagne et du midi de la France, jouit de propriétés vésicantes très énergiques et entre dans la préparation des vésicatoires.

Ce n'est pas un Méloé, erreur du LA...


Mélophage

Genre d'insectes Diptères comprenant une espèce parasite sur les moutons, vulgairement appelée Pou du mouton ( fig. 503)  [Barbin, Melophagus ovinus (Dip. Hippoboscidé] . C'est un insecte jaune rougeâtre, long d'un demi-centimètre, dégradé, court, large, aplati, coriace, à pattes fortes et velues, qui vit dans la toison de son hôte ; mais il est souvent la proie des corneilles et des étourneaux qui le chassent sur le dos même des moutons.


Molyte

Genre d'insectes Coléoptères rhynchophores, du groupe des charançons (Curculionidés), et dont l'espèce type est le Charançon de la carotte (Molytus coronatus) [Liparus coronatus] . C'est un insecte long de 10 à 15 millimètres et d'un noir brillant; la larve creuse des galeries dans les racines de la carotte. V, Carotte (pl. en noir).


Mouches

Nom vulgaire des insectes des genres Musca (Mouche domestique) [ fig. 660] et voisins.
Par extension, le nom de mouche est donné à tous les insectes de l'ordre des Diptères (oestres, hypodermes, hyppobosques, taons) et même à des insectes qui n'ont qu'une vague ressemblance avec les mouches proprement dites.
Les mouches peuvent être divisées en deux groupes : les mouches non piqueuses et les mouches piqueuses. Toutes souillent nos aliments, sont incommodes et propagent des maladies redoutables : fièvre typhoïde, tuberculose, diarrhée infantile, dysenterie, choléra, vers intestinaux, etc., pour les mouches ordinaires; charbon, fièvre aphteuse, pour les mouches piqueuses, sans préjudice des conséquences que leurs douloureuses piqûres entraînent. Il faut donc les détruire par tous les moyens possibles.
Mouches non piqueuses.
Dans ce groupe on range
1° La Petite Mouche domestique (Homalomyia canicularis) [Fannia canicularis, Dip. Muscidé], plus petite que la Mouche domestique et de forme plus conique en arrière; la femelle pond ses oeufs dans les substances végétales : on les absorbe avec ces dernières et les larves qui en sortent causent des troubles intestinaux;
2° La Mouche domestique (Musca domestica) [1], de teinte grisâtre, avec le thorax portant quatre larges bandes noirâtres (longueur 6 à 7 millimètres, envergure 13 à 15 millimètres); elle pond ses oeufs dans les matières en décomposition les plus diverses, mais aussi sur la viande, le pain, le lait. C'est la plus commune, et, naturellement, la plus redoutable au point de vue de l'hygiène;
3° La Mouche grise de la viande (Sarcophaga carnaria) [Dip. Sarcophagidé], de taille moyenne ou grande, à thorax marqué de trois bandes noires longitudinales; la femelle pond ses oeufs sur les charognes, sur la viande ou les matières végétales en décomposition;
4° La mouche verte de la viande (Lucilia caesar) [Dip. Calliphoridé] [2], grosse mouche d'un vert métallique clair, longueur 10 millimètres, envergure 18 millimètres; la femelle pond ses oeufs dans les cadavres, les excréments, les bouses, etc. ;
5° La Grosse Mouche bleue de la viande (Calliphora erythrocephalla) [Dip. Calliphoridé]  [3], d'un bleu foncé métallique; elle pond ses oeufs sur la viande ; longueur 12 millimètres, envergure 25 millimètres;
6° La Mouche inerme des étables (Muscina stabulans) [Dip. Muscidé] , très voisine de la précédente, quoique un peu plus forte et apparaissant un peu plus tôt; elle pond ses oeufs dans le fumier, dans les excréments humains, les substances végétales et animales en décomposition.


Mouches piqueuses.
Ces mouches fréquentent rarement les maisons, mais se tiennent ordinairement dans les écuries et les étables, Parmi elles, nous citerons
1° La Mouche piqueuse des étables [4] ou Stomoxe (Stomoxys calcitrans) [Dip. Muscidé], un peu plus grosse et un peu plus trapue que la mouche domestique; sa trompe rigide et en forme d'alêne dépasse la tête en avant; elle habite les étables et écuries, où elle se tient surtout au plafond ; elle pique le cheval et le boeuf parfois l'homme, par les temps orageux et suce leur sang. Au Texas, où cette espèce a été certaines années particulièrement abondante, les animaux perdent jusqu'à 15 à 20 pour 100 de leur poids et les vaches laitières 40 à 50 pour 100 de leur lait du fait des stomoxes ; en France, on évalue à 1 litre d'avoine par jour la perte causée par les mouvements désordonnés du cheval pour se débarrasser de cet insecte ;
2° A côté du stomoxe, l'Hoematobie stimulante (Hoemotobia stimulans) [Dip. Muscidé], qui a la même taille, les mêmes moeurs que la précédente et vit avec elle;
3° La Lyperosie irritante (Lyperosia irritans) [Dip. Muscidé], ou horn fly des Américains, un peu plus petite que les précédentes, qui pique le dos et le flanc du bétail, se pose volontiers sur les cornes, fait maigrir considérablement le bétail et réduit la production du lait du quart à la moitié;
4° Les glossines (Glossina) de l'Afrique équatoriale, qui inoculent à l'homme 1a maladie du sommeil. V Glossine.
Moeurs et métamorphoses des mouches.
Les mouches pondent des oeufs d'un blanc crayeux, cylindroïdes, longs de 1 millimètre à 1 mill. 5 ; il en sort une larve, vulgairement connue sous le nom d'asticot. Au bout de quelques jours, la larve se contracte et se transforme en nymphe ou pupe qui brunit et prend l'aspect d'un barillet ou d'un grain de riz; un peu plus tard, la mouche éclôt et prend soo neufs, peut donner naissance à cinq quatrillions d'individus du 15 avril à la fin de septembre !
Les mouches pondent dans le fumier, les matières fécales, les gadoues, les détritus de cuisine, les latrines, et en général sur toutes les substances organiques en décomposition; pendant leur vie courante, elles fréquentent aussi les ordures et immondices de toutes sortes, se chargent d'innombrables germes morbides qu'elles vont ensuite répandre, au hasard de leurs stations, sur le lait, le pain, la viande, en un mot sur tous les aliments, semant ainsi partout les germes de maladies redoutables ; ce sont de très actives pourvoyeuses de la mort.
Lutte contre les mouches.
Parmi les moyens préventifs, nous énumérerons les suivants: tenir les appartements, les chambres dans une demi-obscurité, car les mouches aiment la lumière ; peindre en bleu clair les murs et les plafonds des appartements, étables ou écuries, car les mouches n'aiment pas la couleur bleue; tendre aux portes et aux fenêtres des rideaux à mailles serrées ou des cordelettes de verroterie; fermer les ouvertures par des châssis de bois, garnis de toile métallique dont les mailles n'ont pas plus de 2 millimètres de largeur. Ce procédé est d'une efficacité absolue. On peut se préserver soi-même avec des chapeaux à larges bords munis de voiles en tulle de coton. On doit abriter les substances alimentaires dans un garde-manger, soustraire au contact des mouches les vases contenant des excréments, des urines, des crachats; détruire par le feu ou traiter par une solution ferrique à 15 pour 100 ou une solution crésylée à 5 pour 100 les détritus en voie de décomposition.
Les moyens destructifs consistent en pièges métalliques ou en verre de formes diverses, en pièges à la. glu (papiers enduits de glu), en papiers tue-mouches, en solutions insecticides en poudre de pyrèthre, en vapeurs insecticides, etc. Un des meilleurs pièges mécaniques consiste en un disque horizontal portant des godets remplis de sirop et mû par un mouvement d'horlogerie; le tout est surmonté d'une nasse en toile métallique. En tournant, le disque fait passer tous les godets sous la nasse; les mouches y pénètrent et y restent, Une excellente solution, insecticide est la suivante, qu'on dispose dans des assiettes :

Formol du commerce 15 parties
Lait 20 -
Eau ordinaire 65 -


Une bonne vapeur insecticide consiste dans l'emploi d'une solution de formol du commerce à 10 pour 100 qu'on dispose la nuit dans des assiettes et qu'on renouvelle tous les trois ou quatre jours. On peut également faire agir des vapeurs de crésyl, crésol ou crésylol, à raison de 5 grammes par mètre cube d'air et pendant six heures. Ajoutons enfin qu'il est plus efficace d'empêcher les mouches de naître que de les détruire. On atteint ce but en répandant de l'huile verte de schiste (mélangée en parties égales avec de l'eau) à la surface des latrines, dans les fosses à purin, à raison de 2 litres d'huile de schiste par mètre superficiel de fosse; en comblant les mares et les fossés boueux; en tenant les appartements, cuisines, laiteries, salles à manger très propres; en nettoyant fréquemment les écuries, étables, porcheries; en arrosant les fumiers avec une solution de sulfate de fer à 20 pour 100; en traitant les ordures, les déchets, lés gadoues par du borax à la dose de 750 grammes par mètre cube.


La plupart des mouches venant pondre dans le fumier de l'étable ou dans les fumiers à l'extérieur, leurs larves vivent à une certaine profondeur, mais dans un milieu oxygéné; elles fuient les régions trop chaudes où la fermentation est trop active et la production de gaz carbonique trop abondante; elles fuient également les régions trop humides ou bien arrosées par le purin. Aussi émigrent-elles par les côtés et le fond pour aller accomplir leur nymphose en terre. Si donc on établit le fumier sur une plateforme à claire-voie (fig. 661) et si l'on dispose au-dessous un bassin rectangulaire en béton, débordant la plate-forme, on a tout l'appareil qu'il faut pour détruire les mouches. L'arrosage du fumier avec le purin maintient le fumier humide et active la fermentation, donc chasse les larves. Celles-ci tombent dans le bassin étanche contenant du purin et elles s'y noient. Ce procédé employé en Amérique est d'une efficacité certaine.
Pour protéger les animaux domestiques contre les piqûres des mouches, on les badigeonnera avec une solution d'acide picrique à 1 pour 100, d'acide borique à 10 pour 100 ou de saponine à 10 pour 100. Ces solutions gardent leur pouvoir répulsif plusieurs jours de suite et ne sont pas nocives.


Moustique

Nom donné à tous les insectes de la famille des Culicidés (y compris les cousins) vivant autour des eaux et causant des piqûres douloureuses à l'homme (fig. 687). La larve vit et se développe dans les mares stagnantes; pour la détruire, il suffit de verser du pétrole à la surface des marais. Les moustiques du genre anophèle transmettent le parasite de la fièvre paludéenne.


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