Vers la page d'accueil d'OPIE-Insectes  


Les insectes agricoles d'époque
d'après le Larousse agricole 1921

Entre crochets (en bleu), un lien ou une indication pour actualiser le nom de l'insecte ou une piste vers une ressource internautique proche (sites opie-insectes ou HYPPZ). Les préconisations de lutte sont scrupuleusement recopiées, sans plus.

A la page des F :

Forficule, Fourmi, Fourmi-lion, Frelon

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z  


Forficule

Genre d'insectes orthoptères (fig. 2171) plats, allongés, à élytres très courts et à abdomen terminé par des appendices fourchus qui leur ont fait donner le nom vulgaire de perce-oreilles ou pince-oreilles, bien; que l'insecte ne soit nullement dangereux et n'ait jamais percé d'oreilles, comme on le croit communément. Une espèce, la Forficule auriculaire (Forficula auricularia), est d'un brun roussâtre ; elle est carnivore et nocturne ; elle s'attaque surtout aux légumes et aux fruits (pêches, abricots, etc.).


Fourmi

Genre d'insectes hyménoptères, type de la famille des Formicidés (fig. 2208).


Les fourmis sont des animaux de taille toujours petite ou médiocre vivant en société. Chaque espèce comprend trois sortes d'individus
Des mâles, des femelles, des neutres ou ouvrières. Les mâles ont des ailes, les femelles en ont au moment de la reproduction, mais les perdent après l' accouplement ; les ouvrières en sont toujours privées. Les femelles et les ouvrières possèdent aussi des glandes venimeuses et parfois un aiguillon. Elles peuvent mordre et font couler dans la blessure un venin formé par l'acide formique. Les larves, nommées vulgairement, et bien à tort, oeufs de foumis sont allongées et de couleur blanche.

Les nids de fourmis ou fourmilières (fig. 2209) ont une disposition très compliquée. Une fourmilière est une véritable cité, dont tous les habitants se comprennent, s'assistent, se distribuent la besogne, et vivent sans désordre et sans conflit en l'absence de tout souverain; l'intérêt commun est la seule loi. Les nids des fourmis sont de toutes sortes; tantôt ce sont des amas bombés de brindilles, disposées en galeries au-dessus d'un dôme de terre creusé de nombreuses chambres ; tantôt c'est une réunion de mille logettes percées dans le vieux bois ; d'autres constituent de véritables nids en terre gâchée, etc.
Tous ces nids offrent ce caractère remarquable qu'ils sont modifiés par les fourmis suivant l'endroit, les circonstances où ils sont établis; il est donc impossible de voir là un simple instinct, mais bien plutôt un grand développement des facultés intellectuelles de ces insectes.
Les mâles, plus petits que les femelles, vivent juste le temps nécessaire pour reproduire 1'espèce. Quand les femelles, après avoir volé quelques heures et avoir été fécondées, retournent à la fourmilière, elles sont dépouillées de leurs ailes par les ouvrières et entraînées dans les galeries, où elles demeurent occupées à pondre. Les ouvrières s'occupent de la construction des nids, de l'élevage et de l'alimentation des larves, de la défense et de l'approvisionnement de la colonie.

Les fourmis, d'après M. Lecaillon; se nourrissent de gommes, amidon, sucre, nectar, fleurs, fruits, bourgeons, insectes vivants ou morts, de cadavres d'animaux. Dans les jardins, elles causent surtout des dégâts en mangeant les fleurs, les bourgeons et les fruits de la vigne, du pêcher, du poirier, du cerisier, etc. Elles excitent parfois les pucerons avec leurs antennes, afin de provoquer de leur part une sécrétion sucrée dont elles sont friandes ; à ce point de vue, elles nuisent indirectement aux plantes sur lesquelles se tiennent les pucerons, en augmentant pour ceux-ci le besoin de nourriture. Quelques espèces capturent même les pucerons, les domestiquent et élèvent ces vaches à lait d'un nouveau genre dans de véritables étables pour se procurer le précieux suc. Il en est d'autres qui capturent des fourmis étrangères à leur espèce, les réduisent en esclavage et les font travailler à leur place. Certaines espèces, surtout des régions méridionales, appelées fourmis moissonneuses, font des provisions de céréales ou de graines de composées, de plantes potagères ou d'ornement, de trèfle, etc. Ces provisions sont conservées pour l'hiver. Une fourmi du Mexique, la fourmi à miel, accumule du miel dans son abdomen au point de le dilater à la taille d'une groseille. On peut considérer comme utiles les fourmis qui vivent à peu près uniquement d'insectes ou autres animaux nuisibles (chenilles, larves de scolytes, cloportes, limaces, etc.), et, comme nuisibles, celles qui rongent le bois, les fleurs ou les bourgeons, mangent les fruits, pillent les provisions des maisons, récoltent des graines pour l'hiver; mais la distinction entre les unes et les autres est assez difficile à établir.

Espèces

Les principales espèces nuisibles sont :
La Fourmi jaune ou rousse (Lasius flavus), dont le mâle est noir, la femelle noirâtre avec un abdomen jaunâtre, et les ouvrières jaunes. Elle est très commune dans les jardins, où elle fait son nid sous le gazon, au pied des plantes et même dans les pots à fleurs ; la Fourmi brune (Lasius niger), de couleur noir luisant, avec pattes roussâtres; on la voit souvent dans les jardins et les couches des maraîchers ; la Fourmi rouge (Myrmica rubra), de couleur rouge fauve, commune dans les gazons des parcs; La Fourmi d Argentine [Linepithema humile (précédemment Iridomyrmex humilis)] , qui a fait récemment son apparition dans le midi de la France; elle établit son nid à proximité des maisons d'habitation et, grâce à sa petite taille, pénètre partout ; les fourmis moissonneuses (Atta structor et Atta barbara [Messor structor et Messor barbarus], du midi de la France. Elles sont nuisibles dans les champs de blé, les jardins, les prairies artificielles ; elle ramassent, en effet, les graines destinées aux semailles et en font des provisions sous terre.

Les oeufs de fourmis (qui sont en réalité des larves, ainsi que nous l'avons vu plus haut) sont utilisés pour la nourriture des jeunes faisans et autres oiseaux ; des règlements sont intervenus pour défendre de les récolter dans les forêts de l'Etat et les chasses gardées.

Moyens de destruction

1° Noyer la fourmilière avec ,de l'eau bouillante ou avec une émulsion de pétrole et de savon noir
Eau 100 litres,
Savon noir. 1 kilogramme.
Huile de pétrole 1 litre.
On attend la fin de la journée pour effectuer l'opération, afin que tous les insectes soient rassemblés dans la fourmilière;
2° Quand le nid est à une. certaine profondeur en terre, on peut introduire dans la fourmilière une solution de sublimé corrosif à 2 pour 1000 ou de sulfate de cuivre ;
3° Quand la fourmilière est dans un trou d'arbre, on la détruit en y introduisant une capsule de sulfure de carbone ou des tampons de coton imprégnés de benzine;
4° Mettre des éponges imbibées de liquide sucré dans les endroits fréquentés par les fourmis et jeter ces éponges de temps en temps dans l'eau bouillante;
5° Dans les jardins, suspendre aux plantes (arbres, espaliers, etc.) ou contre les murs des flacons d'eau édulcorée de miel ou de sirop et contenant de l'arséniate de soude (0,05 pour 1000). (Pour empêcher les fourmis de monter aux arbres, on met un collier de glu ou de ouate à la base) ;
6° Dans les serres, les fruitiers, les placards et en général dans tous les lieux clos, placer aux ouvertures par lesquelles elles s'introduisent des tampons de coton imbibé de benzine;
7° Quand des prairies sont envahies complètement par des fourmilières, il est nécessaire de refaire ces prairies.; on recouvre le sol de débris combustibles que l'on fait brûler, on laboure et ensuite on ensemence. On peut aussi pratiquer une irrigation prolongée, quand cela est possible.


Fourmi-lion

Genre d'insectes névroptères dont la larve creuse des entonnoirs-pièges dans le sable, afin d'y capturer les insectes ( fig. 2210).
L'insecte adulte est ailé et possède un corps grêle; il a l'apparence d'une libellule et vit sur les fleurs; mais la larve, trapue, ramassée, avec des mandibules en forme de faux, s'enterre au fond de., son entonnoir, guettant les insectes et surtout les fourmis qui s'aventurent au bord; elle provoque d'ailleurs la chute de celles-ci en leur lançant du sable pour les étourdir.


Frelon

Sorte de grosse guêpe d'Europe. V. Guêpe


[R]

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z