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Les insectes agricoles d'époque
d'après le Larousse agricole 1921

Entre crochets (en bleu), un lien ou une indication pour actualiser le nom de l'insecte ou une piste vers une ressource internautique proche (sites opie-insectes ou HYPPZ). Les préconisations de lutte sont scrupuleusement recopiées, sans plus.

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A la page des C :

Cadelle, Calandre, Callidie, Calosome, Cantharide, Capnodis, Carotte (ennemis), Casside, Cécidomye, Cèphe, Cérambyx, Cercope, Cétoine, Chenille, Chlorops, Chou (ennemis), Chrysalide, Chrysanthème (insectes nuisibles), Chrysomèle, Cicindèle, Cigale, Clyte, Cnéthocampe, Cocotier (ennemi), Coléophore, Coléoptère, Coliade, Colza (insectes nuisibles), Cossus, Courtilière, Cousin, Criocère, Criquet, Curculionidés, Cynips.


Cadelle

Nom donné, dans le midi de la France, à la larve d'un petit Coléoptère ( fig. 743) qui se rencontre dans les grains de blé ; loin de nuire aux récoltes comme on le croit généralement, cette larve s'attaque aux larves de la Teigne et du Charançon du blé ou Calandre et, par là, se rend utile. Son nom scientifique est Trogosite [Tenebrioides mauritanicus, Col. Ostomatidés = Trogositidés].  


Calandre (Charançon du blé)

Petit Coléoptère du groupe des charançons [Sitophilus granarius , Col. Curculionidés] long de 3 à 4 millimètres (fig. 751), d'un brun foncé, caractérisé par un rostre très fort et des antennes coudées ; corselet ponctué, élytres marqués de sillons parallèles, longitudinaux. Démarche lente ; il se cramponne aux corps sur lesquels il vit. Les insectes adultes se montrent en avril et mai ; la femelles se met en quête des monceaux de blé; elle pond un neuf dans le sillon de chaque grain de blé, dans un trou qu'elle a creusé à cet effet. La larve qui en provient s'enferme dans l'intérieur du grain et se nourrit de l'albumen, en respectant avec soin l'épiderme, puis elle se métamorphose, perce l'enveloppe et s'échappe. Les insectes parfaits se nourrissent de grains comme les larves, mais ils les rongent à l'extérieur. La larve met un mois à dévorer le contenu d'un grain. Dans une année, un couple arrive à produire 6 000 individus, au moyen de cinq à six générations. Les pontes des femelles sont considérables. A l'arrière-saison, les charançons se réfugient dans les fissures des planchers, les trous des murs, où ils passent l'hiver; au printemps suivant, ils reprennent leur activité et renouvellent leurs dégâts.
Moyens de lutte
Ils sont de deux sortes : préventifs ou destructifs.
I. Préventifs. - Pour prévenir les dégâts de la calandre, on a proposé de recouvrir les tas de blé, aussitôt leur dépôt dans les greniers, avec des plantes ou des fleurs à odeur pénétrante : absinthe, tanaisie, pyrèthre, fleurs de houblon, sureau, rue, lavande, chanvre, etc.; mais ce sont là des moyens insuffisants pour assurer une bonne préservation. Pourtant on réussirait mieux en pulvérisant sur les murs, le plancher et les portes des greniers, une décoction d'ail, préparée en écrasant, dans un chaudron, les caïeux de deux têtes d'ail pour un litre d'eau bouillante; après dix minutes de macération, on tamise le liquide, qui s'emploie au pulvérisateur, de façon à bien humecter sans inonder. Le tas de blé est remué avec une pelle en bois, qu'on frotte de temps en temps avec une gousse d'ail ; une odeur aliacée très forte s'en dégage d'abord, puis disparaît au bout de quelque temps.
Les moyens préventifs à préférer sont les suivants ; on brosse les murs, les portes et les planchers des greniers, puis on brûle; les débris et poussières recueillis. On échaude ensuite à l'eau bouillante les parties suspectes ; les poutres sont passées au carbonyle et les murs enduits d'un lait de chaux additionné de 5 pour 100 de pétrole,
Il est encore recommandé de brûler 30 grammes de soufre et 2 grammes de salpêtre par mètre cube de capacité du grenier; l'acide sulfureux dégagé doit agir pendant 48 heures dans le local hermétiquement clos.
II. Destructifs. -Un des plus employés est le pelletage fréquent des grains; il éloigne les charançons, qui n'aiment pas à être dérangés, surtout si on les attire dans un tas d'orge placé à proximité et non remué. On arrose, ensuite d'eau bouillante ce tas-piège, pour détruire les charançons qui s'y accumulent. Le chauffage à 60 degrés du grain dans une étuve donne de bons résultats. Enfin le sulfure de carbone s'emploie à raison de 30 à 40 grammes par hectolitre de grains, et de la manière suivante : on imprègne de sulfure de carbone du coton que l'on place dan., un petit panier, en métal ou en osier ; celui-ci est déposé dans un tonneau que l'on remplit aux trois quarts du grain attaqué ; Le tonneau étant fermé pendant 48 heures, on 1e roule en divers sens et à plusieurs reprises. Le blé, à sa sortie du tonneau, est séché sur une aire de grange et largement aéré; l'odeur fétide laissée par le sulfure de carbone ne tarde pas à disparaître En même temps qu'on traite les grains, il faut procéder au nettoyage et à la désinfection du grenier comme il est dit plus haut. Le sulfure de carbone formant avec l'air des mélanges détonants, il est recommandé aux personnes qui manipulent ce produit de prendre des précautions, et notamment d'éviter de fumer.

Calandre du palmier. - Sous cette dénomination on englobe plusieurs espèces de gros Curculionidés, voisins de nos charançons d'Europe et appartenant au genre rhynchophore (fig. 752) [Rhynchophorus palmarum, R. spp., Col. Curculionidés]. Leurs larves (vers palmistes) vivent à l'intérieur des stipes des palmiers et se rencontrent dans toutes les contrées chaudes du globe . Elles tiennent une place importante dans l'alimentation des indigènes (Afrique, Asie). Certaines espèces sont utilisées pour préparer une huile médicinale qui jouit, paraît-il de propriétés curatives dans les douleurs rhumatismales.


Callidie

Genre d'insectes Coléoptères longicornes, famille des Cérambycidés (fig, 761), renfermant des capricornes aplatis, dont il existe une trentaine d'espèces en Europe. Parmi les plus connues, citons la Callidie couleur de feu ou Callidie sanguine (Callidium sanguineum) [Pyrrhidium sanguineum (Col. Cérambycidés], d'un beau rouge velouté, avec les antennes et les pattes noires, que l'on rencontre parfois dans les maisons, où elle est apportée avec le bois de chauffage (chêne) ; la Callidie violette [Callidium violaceum] vit dans le bois de sapin.
Les larves de ces deux espèces creusent dans le bois des galeries dirigées dans le sens des fibres. On en combat les effets par l'emploi du sulfure de carbone.


Calosome

Genre de Coléoptères carnivores, de la famille des Carabidés, renfermant de beaux insectes aux couleurs métalliques très brillantes (verts, bleus, bronzés ou noirs, avec des points verts ou cuivreux) et qui sont très utiles à l'agriculture.
Espèces. - En France, on connaît trois espèces principales de calosomes
1° Le Calosome sycophante (Calosoma sycophanta), le plus beau de tous ( fig.761 et pl. en couleurs animaux utiles), qui à la tête et le corselet d'un bleu foncé métallique brillant ; sa larve, munie de vigoureuses mandibules, vit dans les grands nids, en forme de bouse, que l'on trouve parfois en nombre assez important dans nos forêts de chênes, et qui sont édifiés par les chenilles du bombyx processionnaire; elle s'introduit dans les nids et y dévore les chenilles. Cette larve descend à terre pour se transformer en nymphe et, après quelques semaines, en insecte parfait (courant de mai-juin) ; l'insecte lui-même est un grand destructeur de larves ;
2° Le Calosome inquisitor [C. inquisitor] de forme identique au Calosome sycophante, mais plus petit, bleu foncé ; il attaque les chenilles de divers bombyx;
3° Le Calosome indigator [Calosome indagator, C. maderae] dont la taille dépasse celle du Calosome sycophante; il est de couleur noir foncé, terne, dévore les chenilles des vanesses sur les chardons. Il suffit d'introduire des calosomes dans un jardin infesté de chenilles pour détruire ces dernières en grand nombre.


Cantharide

Insecte Coléoptère hétéromère, encore désigné sous les noms de Cantharide officinale, Cantharide vésicante ( fig 804, 805) ou Mouche d'Espagne (Cantharis vesicatoria ou Lytta vesicatoria) [L. vesicatoria, Col. Méloidés], vert métallique ou bleuâtre, très brillant, avec parfois des bandes longitudinales cuivreuses ; élytres très flexibles, chagrinés ainsi que le corselet et la tête ; antennes noirâtres, assez longues. La femelle mesure 15 à 25 millimètres; le mâle est plus petit.
Moeurs et dégâts
- La cantharide, qui apparaît en juin, est un insecte nuisible. La femelle pond, dans le sol, un grand nombre d'oeufs, qui, par une évolution complexe, durant toute l'année, reconstituent l'insecte parfait. La larve, de couleur jaune citron, se rencontre, au mois d'avril, sur les feuilles d'arbre, notamment sur les frênes. Ces insectes affectionnent le soleil; leur vol y est très vif ; dans le midi de la France, ils s'abattent en troupes nombreuses sur les lilas, les troènes, les frênes, le sureau, le chèvrefeuille, le seringa, etc. Ils ravagent rapidement le feuillage de tous les arbustes des jardins. Leur présence s'annonce par un bourdonnement confus et une forte odeur très particulière (rappelant celle de la souris).
Respirée longuement, cette odeur peut indisposer gravement.
Moyens de destruction
- La chasse directe se fait le matin, quand les insectes sont encore engourdis par la fraîcheur de la nuit. On secoue les arbres au-dessus de draps dans lesquels on, recueille les cantharides, qu'on peut brûler ensuite ou vendre au pharmacien. .
Les larves se détruisent, en avril, par, des pulvérisations de bouillies insecticides, en particulier de nicotine, a raison de 1 litre de nicotine titrée à 100 grammes par litre, dans 40 litres d'eau.
Usages. - La médecine vétérinaire utilise les propriétés vésicantes de la cantharidine que renferment ces insectes. Desséchées et broyées, les cantharides sont incorporées â des préparations (vésicatoires), qui, appliquées sur la peau, provoquent une révulsion locale intense.


Capnodis

Genre d'insectes Coléoptères, de la famille des Buprestidés (fig. 810). Le Capnodis ténébreux (Capnodis tenebrionis) [Capnode] est assez commun dans le Midi de la. France où il cause de sérieux dégâts aux arbres fruitiers, notamment au cerisier et au pêcher ; criblant d'innombrables trous l'écorce et le bois, il provoque un écoulement abondant de sève qui fait dépérir rapidement et mourir ces arbres. Le moyen le plus efficace pour le combattre est de secouer les arbres aux premières heures du jour et de recueillir, pour les ébouillanter de suite, les capnodis engourdis, qui tombent sur le sol. L'écrasement des insectes sur le sol n'est pas efficace, car les oeufs non détruits peuvent éclore plus tard.

Vers la fiche Capnode de HYPPZ


Carotte (ennemis)


Casside

Genre de Coléoptères [Chrysomélidés], de forme aplatie, à corselet très large et ovoïde couvrant la tête; élytres larges, minces sur les bords, surélevés au centre. V. figures 847, 848 et pl. en couleurs betterave (Maladies de la).

Il en existe plusieurs espèces; mais les agriculteurs en connaissent surtout deux :
Casside verte (Cassida viridis). Insecte de couleur vert bronzé ; la femelle pond ses oeufs sur les feuilles des artichauts; il en naît des larves ovales, de couleur verte, ayant le corps garni de points noirs, avec prolongements denticulés sur les bords et atteignant 8 millimètres de longueur. Leur abdomen est terminé par une fourche qui leur sert à ramener les excréments sur le dos, dans le but de s'abriter en dissimulant leur teinte voyante (curieux cas de mimétisme) ;
Casside nébuleuse (Cassida nebulosa). Elle est un peu plus petite que la précédente et de couleur brune. Sa larve est verdâtre, tachée de blanc et ressemble, comme forme, à un cloporte. Cette dernière ronge les feuilles de la betterave, au début de la végétation, et les crible de trous.
Moyens de destruction. Pour les deux espèces, employer, en pulvérisations sur les feuilles, soit une bouillie arsenicale cuprique, soit une solution de nicotine titrée à 100 grammes par litre, à raison de 1 litre pour 25 litres d'eau.

[La Casside verte pond sur la menthe et il existe d'autres espèces comme C. nobilis et C. vittata]


Cécidomye

Genre d'insectes Diptères [Cécidomyies, Cécydomyiidés] renfermant des mouches à pattes longues et fragiles (f ig. 872) assez semblables à des cousins, et dont les larves s'attaquent à différents arbres ou arbustes, au chrysanthème, et surtout aux céréales. La femelle possède une longue tarière dont elle perce les jeunes organes (tiges ou feuilles roulées) pour y pondre ses oeufs d'où sortiront les larves.

Cécidomye du froment (Cecidomya tritici) [Contarina tritici], - Mouche de 2 millimètres d'envergure ; la femelle pond des neufs jaunâtres entre les glumelles, dans l'épi de blé, avant la floraison; les larves rongent les étamines du blé. V. pl. en couleurs blé (maladies et ennemis).

Cécidomye destructrice (Cecidomya destructor) [Mayetiola destructor] ou Mouche de Hesse. Elle pond ses oeufs en avril, sur les feuilles inférieures du blé; les larves, très petites, creusent des galeries circulaires internes au-dessous de chaque noeud ; les tiges sont rendues cassantes. Il peut y avoir plusieurs générations par an, la dernière ponte ayant lieu à l'automne sur les jeunes blés en herbe. Cette espèce s'attaque également au seigle.
Moyens de destruction
-Brûler les chaumes, pratiquer des labours profonds ou des semis tardifs. Produire dans le sol des vapeurs de sulfure de carbone ou d'hydrogène sulfuré.

Cécidomye du poirier [Cécidomyie des poirettes, Contarinia pyrivora]. Elle attaque les feuilles, les fleurs ou les jeunes fruits ; ces derniers se " calebassent " c'est-à-dire qu'ils se déforment. On conseille l'application de liquides insecticides à base de nicotine, d'alcool et de savon noir. Dans le courant de mai, il faut visiter les poiriers, recueillir les fruits attaqués et les brûler. V. pl. en couleurs poirier (ennemis).

Cécidomye du chrysanthème [Rhopalomyia (Diarthronomyia) chrysanthemi]. Elle attaque le pied, les' tiges ou les boutons floraux; pulvérisations au jus de tabac.

Autres espèces, Cécidomyes de la vigne  [Contarinia johnsoni] V. vigne [ennemis), du framboisier. Elles produisent des galles sur les feuilles ou les jeunes tiges. Enlever et brûler les organes atteints.

Cécidomye du hêtre (Cecidomya fagi) [Mikiola fagi]. Elle pond sur les feuilles du hêtre et détermine la formation de cécidies allongées ovoïdes, dans lesquelles vit la larve.

Les Cécidomyiidés de HYPPZ   NB : on écrit actuellement Cécidomyie.


Cèphe

Genre d'insectes Hyménoptères [Symphytes, Céphidés], dont on connaît deux principales espèces :

Cèphe pygmée ou Cèphe des chaumes (Cephus pygmaeus) ( fig. 884,1 et p1. en couleurs blé [Ennemis du]). Il est nuisible au blé et au seigle. C'est une sorte de mouche de 8 à 10 millimètres de longueur, ayant la tête noire, le thorax et l'abdomen également noirs, avec quelques taches et deux bandes jaunes sur l'abdomen. La femelle pond ses oeufs sur les tiges de blé ou de seigle, au-dessous des épis. Les larves qui naissent de ces oeufs sont blanches, avec une tête brune; elles pénètrent à l'intérieur des tiges, dont elles rongent la partie centrale, percent les noeuds et se dirigent vers les racines où, quelques jours avant la moisson, elle s'enveloppent d'un cocon de soie pour y passer l'hiver, après avoir préalablement coupé circulairement la paille à l'intérieur, à 1 ou 2 centimètres du sol, pour permettre la sortie de l'insecte parfait. Lorsqu'un champ de blé ou de seigle a été attaqué par les cèphes, les épis atteints, huit ou quinze jours avant la moisson, sont blancs et droits, tandis que ceux qui sont intacts sont verts et courbés.
Destruction
Déchaumer énergiquement aussitôt après l'enlèvement de la récolte, et faire suivre la déchaumeuse par un rouleau compresseur.

Cèphe comprimé (Cephus compressus) [Janus compressus][3]. Il est appelé encore Piquebourgeon et ressemble au Cèphe pygmée. II est d'une coloration noirâtre avec trois taches jaunes sur le corselet et une longue tache rougeâtre sur l'abdomen.
Cette espèce apparaît en mai. Aussitôt après l'accouplement, la femelle perce les bourgeons des poiriers et y dépose un oeuf, lequel donne naissance à une larve de 6 millimètres, blanchâtre, recourbée en forme d'S, qui ronge l'intérieur du bourgeon. Ce dernier se flétrit, noircit et se courbe. La larve s'avance alors dans l'intérieur des rameaux, où elle se chrysalide pour passer tout l'hiver et se transformer en insecte parfait au mois de mai suivant.
Destruction
Au moment où l'on procède à la taille des arbres, recueillir et brûler les bourgeons et les rameaux attaqués qui renferment les nymphes.


Cérambyx

Grands et beaux Coléoptères, de la famille des longicornes [Cérambycidés] (fig. 885, 886 et tabl. insectes nuisibles), remarquables par leurs antennes articulées, souvent plus longues que le corps et composées de onze articles renflés au bout; pattes très robustes à premier article très épais. Les principales espèces sont les suivantes :

Grand Cérambyx ou Grand Capricorne (Cerambyx heros). Il est brun foncé, mesure 45 millimètres de long, et ses antennes jusqu'à 85 millimètres. Corselet brillant; rugueux, élytres chagrinés. Les larves connues sous le nom de gros vers de bois atteignent 1 centimètre de diamètre et 8 à 10 centimètres de long; elles attaquent les chênes et se nymphosent dans leurs galeries.

Petit Cérambyx ou Petit capricorne (Cerambyx cerdo). Il mesure 20 à 22 millimètres ; sa larve (qui mesure 35 millimètres) vit dans le bois des pommiers, cerisiers, chênes, groseilliers.

Cérambyx soldat (Cerambyx miles). Il mesure environ 30 millimètres, et se caractérise par ses antennes d'aspect noueux, épineux. Intermédiaire entre tes deux espèces précédentes. Vit dans le chêne.

Cérambyx velouté. Il atteint 50 millimètres de long. Ses élytres arrondis à la base, sa teinte générale duveteuse, cendrée, le distinguent du Grand Capricorne.

Dégâts
Par l'extrémité recourbée, et pointue de leur abdomen, les femelles déposent leurs oeufs dans les replis d'écorce des arbres adultes; les larves qui en naissent, blanchâtres, molles ou cornées, creusent, avec des pattes rudimentaires, des trous dans les troncs d'arbres; elles n'atteignent l'état parfait qu'au bout de trois ans.
Moyens de destruction
Injecter dans les galeries des solutions alcalines de potasse ou de soude, ou du sulfure de carbone, en ayant soin de mastiquer les ouvertures. Écraser les insectes adultes qui apparaissent en juin-juillet. Respecter les ichneumons, qui sont leurs ennemis naturel.

[Actuellement, on distingue (voir la page Cerambyx de l'Observatoire des invertébrés):
Cerambyx cerdo Linné (heros Fabricius ), le Grand Capricorne, espèce protégée] ;
C. velutinus Brullé (welensii Küster ) ;
C. scopolii Fuesslin ;
C. miles Bonelli

C. cerdo mirbeckii est un ravageur parfois nuisible au chêne-liège au Maroc.]


Cercope

Genre d'insectes Hémiptères [Cercopidés] dont une espèce, la Cercope écumeuse (Cercopis spumaria) [Aphrophora spumaria = Ptyleus spumarius, Philaenus leucophtlamus], assez commune, a une larve produisant des bulles écumeuses, d'ailleurs inoffensives, qu'on rencontre assez souvent sur les plantes, notamment sur les luzernes, et qu'on appelle crachats de coucou.


Cétoine

Genre d'insectes Coléoptères (fig: 901) [Cétoniidés] renfermant des insectes à coloration métallique très brillante, dont l'espèce la plus connue, la Cétoine dorée (Cetonia aurata) ou Hanneton des roses, est nuisible aux rosiers, dont elle attaque les feuilles et les fleurs. Une autre espèce, la Cétoine du chardon (Cetonia cardui) [Netocia (Potosia) opaca], s'introduit parfois dans les ruches.


Chenille

Larve de Lépidoptère (fig. 1026) depuis son éclosion jusqu'à sa transformation en chrysalide.

Les chenilles sont des larves vermiformes molles, à corps formé de douze anneaux, avec une tête ronde. Elles sont souvent .ornées de brillantes couleurs, portent fréquemment des pois, des épines, des brosses, des tubercules, des caroncules rétractiles. Ces larves ne sont jamais venimeuses ; certaines, toutefois, possèdent des poils urticants dont la base est en rapport avec une glande en cul-de-sac sécrétant un liquide corrosif. Comme les chenilles processionnaires (ainsi appelées parce qu'elles se déplacent en longues files). Six ocelles, à droite et à gauche, sont les organes de la vue.
Les trois premiers anneaux portent chacun une paire de pattes écailleuses ; les autres, des tubercules en couronne, dits " pattes membraneuses ", dont le nombre et la disposition varient, suivant les groupes.

A chaque mue, la peau se fend sur le dos, et la chenille sort de sa dépouille, qu'elle abandonne. Certaines chenilles se fabriquent des abris avec des brindilles, des morceaux de feuilles, etc., assemblés avec de la soie, et traînent partout avec elles ce fourreau protecteur. Tantôt les chenilles vivent isolées, tantôt en colonies nombreuses (nids de chenilles). Elles progressent par des mouvements ondulatoires ; mais il en est, comme celles des géomètres (V. arpenteuses) [Géométridés] qui avancent d'une façon particulière.

Toutes les chenilles sont phytophages, c'est-à-dire, mangent les plantes, sauf celles de quelques teignes, qui se nourrissent de matières organiques ou vivent même sur la toison ou les cornes de divers mammifères, dans les ruches, etc. Dévorant les feuilles ( fig. 1027), les fleurs, les fruits, perçant des galeries dans le bois, elles sont très nuisibles, suivant, les espèces. Nous avons cependant quelques rares types; de chenilles très utiles, comme la chenille du Ver à soie (Bombyx mori) [Bombycidé].

Un certain nombre de chenilles se chrysalident à découvert; mais beaucoup filent auparavant un cocon avec la soie qui sort par leur lèvre inférieure de glandes spéciales, dites " glandes séricigènes ". Parmi les chenilles les plus communes, nous citerons celles des Lépidoptères ou micolépidoptères suivants: vanesses, piérides, hépiale, cossus, zeuzère, sésie, bombyx, machaon, liparis, orgye, cnéthocampe, phalènes ou géomètres harpyes, sphinx, noctuelles, agiotas, plusie, pyrales, teignes, etc.

Moyens de destruction
Outre l'échenillage, que les arrêté municipaux rendent obligatoire (V. échenillage) les moyens de destruction des chenilles consistent en pulvérisations de bouillies insecticides, (V. bouillies) et emploi de ceintures pièges (V, ce mot). D'autre part, on ne saurait trop recommander de protéger les petits oiseaux passereaux, qui sont pour la plupart de grands destructeurs de chenilles, et de songer à multiplier les insectes parasites des chenilles ou leurs ennemis naturels.


Chlorops

Genre d'insectes Diptères (fig 1075), renfermant de petites mouches jaunes variées de brun avec le mésothorax toujours noir et les yeux verts. Les chlorops vivent dans les tiges des plantes à l'état de larves ; certaines attaquent les céréales. Ainsi le Chlorops à pieds annelés (Chlorops taeniopus) [C. pumilionis] cause la goutte ou gonflement des chaumes du froment et de l'orge, qui fait avorter des épis.

Moyens de destruction
Il est difficile d'arrêtés leur propagation. On peut varier et alterner les cultures. La larve d'un ichneumon , l'Alysie se nourrit de celle du chlorops.


Chou (ennemis)

Les ravageurs du chou de HYPPZ


Chrysalide

Nymphe des insectes Lépidoptères, avec son enveloppe (fig. 1095). Avant de se nymphoser, les chenilles, suivant les moeurs de leurs groupes respectifs, choisissent un abri, s'entourent d'un cocon, soyeux, d'une coque solide, s'enterrent, se cachent dans des creux d'arbres, entre deux feuilles, etc.

Les chrysalides sont comme des petites momies emmaillotées ; les membres, les ailes, la trompe sont étroitement appliqués contre la poitrine ; l'abdomen, de neuf anneaux, est seul mobile. La durée de l'état de chrysalide varie beaucoup, suivant les groupes, de quelques jours à une ou deux adnées. Pendant cet état latent, l'insecte jouit d'une vitalité très grande ; il peut résister aux plus grands froids, même a des .blessures qui auraient facilement tué la chenille . Quand le papillon sort de l'étui qui l'emprisonnait, il déplie lentement ses ailés fripées, que l'air a vite séchées, puis il abandonne enfin son enveloppe qu'il a lentement. perforée ou qu'il a fait craquer sous ses efforts.

On divise les chrysalides suivant leurs attitudes diverses en cinq catégories : 1° celles qui sont succinctes, c'est-à-dire maintenues par une ceinture de soie à un point d'appui (piéride du chou); 2° celles qui sont suspendues par la queue, la tête en bas (vanesse) ; 3° les enroulées, celles qui sont retenues dans une feuille pliée ou entre deux feuilles réunies (hespéries) ;4°celles qui sont incluses dans un cocon (bombyx); 5° enfin celles qui reposent sur le sol comme beaucoup de noctuelles.


Chrysanthème (insectes nuisibles)


Chrysomèle

Genre d'insectes Coléoptères [Chrysomélidés] (fig 1103) renfermant des formes de taille moyenne, arrondies, parfois globuleuses, aux brillantes couleurs souvent métalliques et passant, dans la même espèce, par les teintes les plus variées. Les chrysomèles recherchent les plantes herbacées et se nourrissent 1e plus souvent de feuilles ( V, pl. en, couleurs animaux nuisibles). Les espèces qu'il faut connaître sont les suivantes :

Chrysomèle du peuplier (Lina populi)   [Melasoma populi]. Elle a le corselet et la tête d'un vert bleu noirâtre, les élytres rouge brique avec une petite Tache d'un bleu noirâtre à l'extrémité. L'adulte apparaît, en mai et juin. La femelle pond ses oeufs rougeâtres principalement en dessous des feuilles du peuplier, lesquelles sont bientôt rongées par les larves issues de ces oeufs, Les larves se transforment en nymphes et les insectes parfaits se montrent en juillet. Cette espèce cause aussi de grands dégâts sur les osiers.

Chrysomèle du tremble (Lina tremulae) [Chrysomela tremulae] ,-L'adulte est un peu plus petit que le précédent.

Chrysomèle de l'oseille (Gastrophysa raphani) [= viridula]. -Elle est d'un beau vert émeraude.

Destruction
Aucun moyen. bien pratique. Cependant on peut tenter de détruire les larves à l'aide d'aspersions ou pulvérisations insecticides v. insecticides.

Les Chrysomélidés ravageurs de HYPPZ


Cicindèle

Genre d'insectes Coléoptères ( fi g. 117 et pl. en coul. Animaux utiles) [Cicindélidés], ordinairement bariolés, marqués de taches veloutées sur un fond plus clair. Les cicindèles varient de nuances et de dessin souvent dans la même espèce ; très carnassières, elles volent rapidement et ordinairement par troupes, dans les lieux découverts, de préférence au plein soleil. Leurs larves habitent dés puits creusés dans les terrains argileux recouverts par les sables; une disposition spéciale de leurs anneaux leur permet de se hisser rapidement à l'orifice de leur terrier, d'où elles se laissent retomber au fond à la moindre alerte.

Deux espèces sont communes en France : la Cicindèle champêtre (Cicindela campestris), d'un beau vert avec points blancs sur chaque élytre ( fig. 1117), très voisine des carabes, auxiliaire détruisant à la fois les ennemis et les amis des plantes; et la Cicindèle flexueuse (Cicindela flexuosa), qui habite les côtes.


Cigale

Genre d'insectes Hémiptères, type de la famille des Cicadidés, comprenant des formes lourdes et de grande taille, munies d'un appareil stridulant (fig. 1136). Le genre Cigale (Cicada) est caractérisé par la grosseur de la tête à grands yeux saillants et écartés, un abdomen arrondi ou conique, l'ampleur des ailes supérieures. L'abdomen des mâles porte, à sa base, une sorte de double tambour dont la peau sèche vibre sous l'effort de muscles spéciaux. Les larves ont de fortes pattes fouisseuses et vivent dans le sol, où elles sucent les racines. Les insectes adultes se tiennent sur les arbustes, dans les lieux chauds et secs, en plein soleil, et ne cessent de striduler pendant le jour.

Les nombreuses espèces du genre cigale sont répandues surtout dans les régions tropicales ; dans le Midi de la France, certaines sont très communes, telle la Cigale du frêne (Cicada fraxini ou plebeja) [Lyristes plebejus] : c'est celle qui remonte le plus au nord ; la Petite Cigale (Tettigia orni) [Cicada orni], qui habite le littoral :méditerranéen, produit par ses piqûres la manne des frênes. Ces insectes se nourrissent de matières végétales, et quoiqu'ils ne produisent pas de grands ravages (les dégâts des larves sont parfois sensibles dans les vignobles du Midi), ils peuvent être considérés comme nuisibles.


Clyte

Genre d'insectes Coléoptères longicornes, de la famille des Cérambycidés (fig.1191), renfermant de jolis capricornes, de taille moyenne, allongés, à livrée variée de bandes jaunes sur un fond sombre velouté. On en connaît une quarantaine d'espèces européennes, parmi lesquelles l'une dés plus répandues est le Clyte arqué (Clytus arcuatus) [Plagionotus arcuatus], qui pond sur les chênes morts ou abattus et dont la rond creuse le bois de ses galeries sinueuses.


Cnéthocampe

Genre d'insectes Lépidoptères bombyciens [Thaumetopeidés], dont les deux principales espèces sont le Cnéthocampe processionnaire ou bombyx processionnaire du chêne (Cnethocampa processionnea) [Thaumetopoea processionnea] et le Cnéthocampe du pinou Bombyx processionnaire du pin (Cnethocampa pityocampa) [Thaumetopoea pityocampa] qui a détruit les forêts résineuses de la Champagne il y a une vingtaine d années. V. Bombyx et chenille


Cocotier (insectes nuisibles)

Les cocotiers sont attaqués par plusieurs Coléoptères dont les larves creusent leurs galeries dans le bois (Calandre) [Curculionidés] ou rongent les feuilles (Promecotheca) [Chrysomélidés] [fig. 1209]


Coléophore

Genre de Lépidoptères [Coléophoridés], renfermant des teignes dont les espèces les plus connues sont la Coleophora hemerobiella, (fig 1214) [le Coléophore des arbres fuitiers] et la Coleophora flavipenella qui s'attaquent surtout au pommier et au poirier. On les reconnaît à leur forme, qui présente l'aspect de minuscules semences oblongues semblant s'être fixées droit en tombant sur une de leurs pointes.

Le meilleur traitement à opposer à leur invasion est le nettoyage du tronc et des branches des arbres fruitiers en hiver, puis le chaulage ou le badigeonnage à l'aide d'enduits et de bouillies insecticides au moment de l'éclosion des oeufs et des papillons, au printemps et en été.

Vers la fiche HYPPZ su Coléophore des arbres fruitiers


Coléoptères

Ordre d'insectes très important dont le type le plus vulgaire est le Hanneton (fig. 1215,1). Les Coléoptères sont caractérisés par la nature cornée et résistante des deux ailes antérieures que l'on appelle élytres; à l'état de repos, les élytres sont appliqués l'un contre l'autre sur le dos de l'insecte et cachent complètement les ailes véritables, membraneuses, transparentes, auxquelles ils forment un étui. Quand l'insecte veut voler, il écarte ses élytres et déploie ses ailes postérieures qui, dès lors, se mettent à . battre l'air. Presque tous les coléopteres ont d'ailleurs le vol lourd et peu soutenu. La bouche (2) des Coléoptères est disposée pour broyer les aliments ; elle est formée d'un labre ou lèvre supérieure, de deux mandibules agissant latéralement, de deux mâchoires munies de palpes et d'une, lèvre inférieure avec ses palpes labiaux.

Leurs métamorphoses (V. hanneton) sont complètes, c'est-à-dire qu'ils naissent à l'état de larve dont l'existence se prolonge parfois trois années; la larve se transforme ensuite en nymphe et enfin en insecte parfait, dernier état sous .lequel les coléoptères se reproduisent. Le cycle complet de leurs métamorphoses (oeuf, larve, nymphe, insecte. parfait) ne dure en général qu'un an, sauf pour quelques exceptions, comme le hanneton par exemple. L'organisation interne des Coléoptères répond à un type supérieur ; la perfection de leur système nerveux n'est dépassée que par celle des Hyménoptères (abeille, etc.). Les espèces de coléoptères sont très nombreuses (plus de 200 000).

Les espèces utiles groupent les insectes carnassiers qui débarrassent l'agriculteur d'une foule de ravageurs ; les espèces nuisibles comprennent des insectes, malheureusement trop nombreux; qui vivent au détriment des plantes et des cultures, et qui rongent, même dans nos maisons, les bois, les étoffes, papiers, substances alimentaires, etc.


Coléoptères utiles
Ce sont plus exactement les auxiliaires de l'agriculteur : le Carabe doré [Carabus auratus], qui détruit une grande quantité de limaces, d'insectes et surtout de hannetons; le Carabe pourpré [Carabus violaceus]; le Calosome sycophante [Calosoma sycophanta], qui dévore une grande quantité de chenilles nuisibles; la Cadelle [Tenebroides mauritanicus] qui attaque la Teigne du blé; la Cicindèle champêtre [Cicindela campestris], le Staphylin odorant [Ocypus olens], le Procruste chagriné [Procrustes coriaceus], le Silphe lisse [Phosphuga atrata, Ablattaria laevigata], le Lampyre ou Ver luisant [Lampyris noctiluca], qui détruisent beaucoup d'insectes ; les Coccinelles à deux et sept points [Adalia bipunctata, Coccinella septempunctata] qui s'attaquent surtout aux pucerons.
On compte parfois aussi parmi les auxiliaires de l'agriculteur un certain nombre de Coléoptères, tels que les nécrophores [Silphidés] (fig. 1215, 3), qui ont l'habitude d'enfouir les corps des petits vertébrés avant d'y déposer leurs oeufs et font ainsi oeuvre d'assainissement.

Coléoptères nuisibles
1°Aux céréales : le Charançon du blé ou calandre [Sitophilus granarius], l'Aiguillonnier [Calamobius gracilis], le Carabe bossu [Zabrus tenebrioides, Le Zabre des céréales], les taupins [Élatéridés], les Anisoplies [Anisoplia spp., Rutélidés], le Hanneton de la Saint Jean [Amphimallon solstitialis], le Ténébrion meunier [Tenebrio molitor], le Criocère de l'orge [Oulema melanopa] ;
2° Aux plantes potagères : les bruches, les Charançons (du chou [Ceuthorhynchus pleurostigma], de la carotte [Liparus coronatus]), le Criocère de l'asperge [ Crioceris asparagi], la Casside verte [Cassida vittata ?], les altises [Chrysomélidés Halticinés], le Doryphore des pommes de terre [Leptinotrasa decemlineata] ;
3° Aux plantes fourragères et aux betteraves : le Colaspidème ou Négril de la luzerne [Colaspidema atrum], l'Atomaire linéaire [Atomaria linearis], l'Apion du trèfle [Apion trifolii, Petit Apion du Trèfle], le Charançon de la livèche [Otiorhynchus ligustici, Otiorhynche de la livèche], le Silphe des betteraves [Aclypea opaca], la Casside nébuleuse [Cassida nebulosa], le Taupin velu [ Athous hirtus, A. niger], le Méligèthe du colza [Meligethes aeneus] ;
4°Aux arbres fruitiers : les balanins [comme le Balanin des Noisettes (Curculio nucum)], les rynchites (coupe-bourgeon) [comme Rhynchites coeruleus], les scolytes [Scolytidés], l'Urbec [Byctiscus betulae], les anthonomes [Anthonomus spp. Curculionidés], l'Agrile du poirier [Agrilus sinuatus] ;
5° A la vigne : 1'Eumolpe ou Écrivain [ ou Gribouri (Bromius vitis, Adoxus obscurus, A. vitis)], l'Altise [Haltica ampelophaga], la Grisette [Lopus sulcatus], le Vespère [ou Menge-mallol, Vesperus xatarti], le Grand Rongeur de la vigne [ Sinoxylon sexdentatum], l'Urbec [Byctiscus betulae], le Pentodon ponctué [Pentodon bidens punctatum], l'Anomale [ou Hanneton vert, Anomala vitis] ;
6° Aux arbres forestiers : les buprestes [Buprestidés], le Lymexilon [Lymexylonidés], le Cerf volant [Lucanus cervus], le Dorcus [ou Petite Biche, Dorcus parallepipedus], le Platycère [Platycerus caraboides, Lucanidés], la Cantharide [Lytta vesicatoria], les capricornes [Cérambycidés], le Charançon ou Balanin des glands [Curculio glandium et le Balanin des châtaignes, Curculio elephas], les Orchestes (de l'aulne [Orchestes alni], du hêtre [Orchestes fagi], etc.), les Bostryches [Bostrichidés], les Hylésines (du pin [Grand Hylésine du pin (Tomicus piniperda)], du frêne [Leperesinus fraxini, agent de la Rose du frêne]), les scolytes [Scolytidés], le Clyte arqué [Plagionotus arcuatus], la Callidie sanguine [Callidium sanguineum], la Rhagie chercheuse [Rhagium inquisitor], les Saperdes [Saperda spp., Agapanthia spp. , Cérambycidés], les Galéruques [Agelastica spp., Melasoma  spp., Galeruca, Galerucella spp., Chrysomélidés], les Chrysomèles (du tremble [Melasoma (Chrysomela )tremuli], du peuplier [Melasoma (Chrysomela) populi]) ;
7° Aux fleurs : le Criocère du lis [Crioceris lilii], la Cantharide officinale [Lytta vesicatoria], les Cétoines [Scarabéidés Cétonidés];
8° Aux choses de la maison : les vrillettes [la Grande Vrillette (Xestobium rufovillosum) et la Petite Vrillette (Anobium punctatum)], le Lycte [Lyctus spp. Lyctidés], les Callidies [Callidium spp.], etc., qui vivent dans les boiseries ; les dermestes [Dermestidés] qui vivent dans les substances animales, etc,
V. les mots en italique et, d'autre part, les pl, en couleurs animaux utiles, animaux nuisibles.


Coliade

Genre d'insectes Lépidoptères Rhopalocères, de la famille des Piérides ; on en connaît plusieurs espèces dont les larves vivent sur les plantes légumineuses; la Coliade souci [le Souci, Colias crocea] attaque la luzerne.


Colza (insectes nuisibles)

Les ravageurs du colza dans HYPPZ


Cossus

Genre d'insectes Lépidoptères dont les larves attaquent les bois (fig. 1322). La principale espèce, le Cossus gâte-bois ou ronge-bois (Cossus ligniperda) [Cossus cossus, Lép. Cossidés], est un volumineux papillon, de 70 à 90 millimètres d'envergure, à corps gris brun, très velu. Les ailes supérieures, gris cendré, portent de nombreuses lignes transversales noires ; les ailes inférieures, plus claires, sont bordées de gris et duveteuses. Abdomen large, garni de zones de poils blanchâtres et gris clair.
La chenille, rouge brun, lie de vin sur le dos, jaune crème sous le ventre, atteint 8 à 10 centimètres de long et 1centimètre de diamètre ; tête noire et cernée; elle exhale une odeur particulière, désagréable.

Moeurs et dégâts
Le papillon sort du cocon de juin à août ; il vole au crépuscule ; la femelle pond un grand nombre d'oeufs dans les crevasses des écorces de l'orme, du marronnier, du bouleau, etc. Les petites chenilles, qui apparaissent dès lé mois d'août, rongent le bois, creusant de larges et profondes galeries verticales, parfois transversales ou circulaires; elles mettent trois ans à se développer et se chrysalident dans leur galerie en s'enfermant dans une coque brunâtre formée de sciure agglutinée par de la soie. Au pied des arbres attaqués on remarque une poussière rougeâtre formée de sciure en mélange aux excréments, qui s'échappe des trous. Les arbres végètent lamentablement, périssent même ou restent exposés aux coups de vent.

Moyens de destruction
Application en hiver de lessives alcalines sur les écorces d'arbres, pour détruire les oeufs. Injection dans les ,galeries de solutions d'acide phénique, de benzine ou de sulfure de carbone, en ayant soin de boucher les ouvertures des galeries avec du mastic à greffer, Ces liquides asphyxiants peuvent être déposés sur un tampon d'ouate qu'on enfonce dans les trous.


Courtilière

Genre d'insecte Orthoptère [Gryllotalpidé] sauteur , encore appelé Taupe-grillon, Avant-taupe, Laboureuse. La courtilière (Gryllotalpa vulgaris [G. gryllotalpa] [ fig.1359]),a le corselet développé ; brun enfumé, velouté en dessus, rougeâtre en dessous. Ses pattes antérieures, élargies et denticulées, lui ont fait donner le nom d'Écrevisse de terre ; elles lui servent à fouir la terre, à la manière de la taupe (d'où le nom de Taupe-grillon). Abdomen volumineux, surtout chez la femelle, terminé par deux sortes de cornes ou stylets effilés, Longueur : 50 à 80 millimètres. Ailes supérieures rudimentaires et réticulées; ailes inférieures membraneuses, très développées. L'insecte vole le soir, d'un vol lourd, pendant quelques mètres.

Moeurs et dégâts
L'accouplement a lieu en juin, la femelle pond, fin juin ou courant de juillet, dans un nid ovalaire, de la dimension d'un oeuf, de poule, creusé à 0m, 20 ou 0m, 25 dans le sol, et relié à la surface par une galerie recourbée. Les oveufs, nombreux, blanc roussâtre, agglutinés entre eux donnent, au bout de dix à quinze jours, des larves d'abord blanches et de la grosseur d'une fourmi. Ces larves jeunes vivent en famille, puis se dispersent et subissent dans le sol de nombreuses mues, pendant les trois années qu'exige leur développement complet.
Les ailes apparaissent vers l'âge de dix huit mois. La courtilière hiverne, engourdie, dans un endroit qui l'abrite contre le froid, un tas de fumier pailleux en fermentation, de préférence. Elle se réveille en avril et poursuit ses dégâts jusqu'en septembre ; elle est un des plus grands ennemis des jardiniers, surtout au printemps. Elle passe le jour dans son trou ; la nuit, au prix de nombreuses allées et venues, elle cherche, en creusant de longues galeries souterraines, ses aliments préférés: larves, nymphes, ver blanc du hanneton, lombrics ou vers de terre, etc. Faute de mieux elle s'attaque aux végétaux, mais elle nuit surtout à ceux-ci en coupant les racines pour se frayer un passage, ce qui les fait se dessécher.
En l'absence d'autre nourriture, les courtilières se dévorent entre elles ;de même on prétend qu'à l'éclosion des jeunes larves, la mère en mange une grande quantité, ce qui enraye le développement de l'espèce.
Dans les terrains légers, meubles, sablonneux et frais, que la courtilière affectionne, dans les jardins ou les pépinières (de greffes de vigne) les dégâts sont parfois considérables.

Moyens de destruction

L'un des plus simples consiste à suivre avec le doigt la galerie qui conduit au nid de l'insecte. Lorsqu'on arrive à la partie qui s'enfonce verticalement dans le sol, on verse de l'eau, puis un peu de pétrole ou d'huile à brûler ; il suffit que ces liquides touchent l'insecte, pour déterminer l'asphyxie. De même, on conseille d'enfoncer de place en place dans le sol des chiffons imbibés de pétrole. On peut également disposer, au ras du sol, des vases contenant de l'essence de térébanthine ; 1es courtilières y tombent et périssent. Des tas de fumier de cheval (fumier chaud) disposés dans un jardin fréquenté par les courtilières les attirent il suffit de visiter les tas pour détruire les insectes. Un chaulage incorpore au sol par un labour profond les éloigne, mais le procédé le plus sûr consiste à injecter en mars, dans le sol, du sulfure de carbone, à raison de 3 ou 4 coups de pal au mètre carré. Avoir soin d'enfoncer la tige du pal injecteur très profondément dans le sol.

Vers la fiche Courtillière de HYPPZ


Cousin

Genre d'insectes Diptères Nématocères [Culicidés] (fig. 1360), dont on connaît de nombreuses espèces. Les Cousins (Culex) sont des insectes crépusculaires ou nocturnes qui vivent au bord des eaux stagnantes, des mares, et volent en essaims parfois très nombreux. Les oeufs éclosent dans l'eau et les larves, qui en sont issues, y vivent et s'y métamorphosent. Les insectes parfaits possèdent une trompe très développée, dont les femelles seules font usage pour piquer l'homme et les animaux. Ces piqûres peuvent transmettre le virus de maladies infectieuses (fièvre paludéenne, malaria). V. moustique


Criocère

Genre d'insectes Coléoptères [Chrysomélidés], à couleurs vives, dont plusieurs espèces s'attaquent aux plantes ou aux fleurs cultivées.

Les principales espèces sont :
Criocère de l'orge (Crioceris melanopa) [Oulema melanopa]. Tête noire, corselet rouge, élytres bleus. Larve rouge qui s'attaque aux feuilles de l'orge ;
Criocère de l'asperge (Crioceris asparagi). Tête bleu foncé, corselet rouge brun, élytres bleus ou verdâtres portant chacun trois taches jaunâtres, 6 à 7 millimètres de long ( fig. 1390) ;
Criocère à douze points (Crioceris duodecimpunctata). Teinte générale d'un jaune brun, variée par les six points noirs que porte chaque élytre ( fig. 1391). Longueur, 7 millimètres. Ces deux dernières espèces apparaissent en mai sur l'asperge, mais n'attaquent pas le bourgeon comestible. Les oeufs donnent en juin des larves vert jaune, visqueuses ; celles-ci sucent les feuilles, les tiges ou les graines des plantes montées, de juin à septembre. A l'automne, elles descendent dans le sol pour se nymphoser et y passer l'hiver;
Criocère du lis (Crioceris merdigera) [Crioceris lilii]. Corselet et élytres rouge vermillon brillant; tête et pattes noires; 6 à 7 millimètres de long. La femelle pond sur les feuilles du lis ; la larve, rouge pâle, s'enroule dans ses excréments pour se protéger du soleil et s'abriter contre ses ennemis ; elle parait ainsi noirâtre; se nymphose dans le sol ;
Criocère du muguet (Crioceris convallariae) [Crioceris merdigera]. Plus grand que les précédents, 8 à 9 millimètres ; rouge très vif, un peu de noir autour du corselet et à l'extrémité de l'abdomen. oeufs rouge pâle ; les larves rongent les feuilles du muguet et les salissent d'excréments visqueux.

Moyens de destruction
Chasse directe à l'insecte parfait le matin à la rosée ; pour toutes les espèces, secouer les tiges ou les feuilles atteintes, sur un sac ou un entonnoir ; recueillir, puis brûler ou ébouillanter les insectes encore engourdis.
Contre les larves, pulvérisations : sur les cultures florales (lis, muguet) d'une bouillie nicotinée : jus de tabac, 1litre (titré à 100 grammes de nicotine) ; savon noir, 2 kilos et eau, 100 litres ; sur l'asperge, pulvériser en été, acétoarsénite de cuivre, ou vert de Paris en solutions diluées, ou saupoudrer d'un mélange de 85 parties de chaux vive et 15 de naphtaline, ou bien encore : chaux vive en poudre, 75soufre sublimé, 24; poudre de, pyrèthre, 1. Pour toutes les ,espèces, produire dans le sol, à partir de septembre, des vapeurs de sulfure de carbone ou d'hydrogène sulfuré.


Criquet

Insecte Orthoptère de grande taille, à cuisses très puissantes, de la famille des acridiens (fig. 1392), souvent confondu, dans le langage courant, avec les sauterelles.
La distinction entre les uns et les autres se fait au moyen des caractères suivants :

Criquets Sauterelles
Antennes courtes très longues
Tarses 3 articles 4 articles
Tarière n'existe pas existe
Appareil musical non distinct distinct

Chaque cuisse des criquets porte une crête dentée qui frotte sur les nervures des élytres et produit un son spécial. Chez les sauterelles, c'est l'élytre gauche, muni d'une nervure saillante, dentée, qui frotte sur une partie de l'élytre droit, amincie et membraneuse, qu'on nomme le miroir. Tandis que les sauterelles femelles ont l'abdomen terminé par une longue pointe, ou tarière, les criquets ne possèdent, au contraire, aucun appendice : c'est l'abdomen lui-même, devenant rigide, qui leur sert à creuser, dans le sol, des trous où sont déposés les oeufs, dont la protection se trouve assurée encore par une enveloppe (oothèque).

Moeurs et dégâts
Pour chaque espèce de criquet, on a reconnu une région d'habitat, dite permanente, formée de terres incultes, hauts plateaux, déserts, puis une région voisine envahie par les larves et dite sub-permanente ; enfin des régions momentanées ou se produisent les invasions des insectes parfaits : cols, vallées et plaines fertiles.
Les larves s'avancent en troupes nombreuses et en divergeant de leur centre permanent vers les zones cultivées. Les criquets ailés vont beaucoup plus loin en été. En colonnes innombrables, ils s'abattent sur toutes les cultures qu'ils rencontrent : graminées de préférence, vignes, arbres fruitiers. Avec eux, toute végétation disparaît en quelques heures, C'est un vrai fléau, connu depuis 1'antiquité (une des sept plaies d' Egypte). Trois espèces, fréquentes en Algérie, en Tunisie et au Maroc, ainsi que dans l'Europe méridionale, ont causé parfois des invasions en France (Provence, Charente) :

Criquet pèlerin (Acridium peregrinum) [Schistocerca gregaria]. Le mâle adulte mesure 4 à 5 centimètres (1) ; la femelle, 6 à 7 centimètres, Sa région permanente serait voisine du lac Tchad (Sahara) ; mais on le rencontre dans toute l'Afrique septentrionale. La femelle pond une centaine d'oeufs en plusieurs fois ; à cet effet, l'abdomen, prolongé par les valvules, organes durs et cornés, se gonfle et devient rigide; les oeufs sont ainsi déposés, par dix?huit à vingt, dans un trou de 6 centimètres de profondeur, et agglomérés entre eux par une matière spongieuse, albuminoïde, brune, recouverte d'une enveloppe épaisse, résistante, cylindrique et obturée par un couvercle plat, c'est la coque ovigere ou oothèque, longue de 3 à 4 centimètres. La ponte, commencée en avril dans la région permanente, se poursuit en mai-juin, dans le lit des torrents avoisinants ; l'incubation dure vingt à vingt cinq jours. Les larves soulèvent le couvercle de l'oothèque et s'échappent en rampant. D'abord blanches, grosses comme des fourmis, elles grossissent et brunissent. En quarante jours de vie larvaire, elles subissent cinq mues et deviennent des nymphes, que l'on rencontre, en troupes nombreuses, dans la région du Tell, qu'elles paraissent affectionner spécialement. L'insecte parfait, ailé, peut parcourir de grands espaces. Cette espèce, la plus grande en dimensions, est la moins dangereuse des trois.

Criquet marocain (Stauronotus marocanus) [Dociaustaurus marocanus]. Plus petit que le précédent (mâle, 28 à 30 millimètres [2] ; femelle, 50 à 52 millimètres), sa région permanente est dans les hauts plateaux de l'Atlas ; il exerce des ravages considérables dans le nord de l'Afrique, le Caucase, Chypre, la Crimée.
En 1918 et 1919 les cultures de la Crau ont subi, de son fait, des dégâts importants. La femelle pond en août, à 3 ou 4 centimètres dans le sol et dans les terrains rocailleux, secs, sans végétation, par le même artifice que l'espèce précédente. Des oothèques (3, A B) sortent, neuf mois environ après la ponte, des larves qui subissent cinq mues en trois mois. Les larves s'éloignent dès la deuxième mue, en divergeant par colonnes. Les criquets ailés entreprennent de longs voyages et s'abattent au crépuscule sur les récoltes qu'ils dévorent en une nuit. Vers dix à onze heures, le lendemain, ils reprennent leur vol.

Criquet italien (Caloptenus italicus) [Calliptamus italicus]. De mêmes dimensions que le précédent, le criquet italien, brun ou gris, s'en distingue par un appendice spécial qu'il porte au thorax entre les deux pattes de la première paire. La ponte a lieu en août et septembre, à 3 centimètres de profondeur, en sol sec, dur, inculte. L'oothèque, à membrane mince et délicate, mesure 15 à 20 millimètres ; elle est coudée en son milieu, et le couvercle spongieux est aussi long que la coque (3, C D). Les larves éclosent au printemps (avril à juin); leurs pérégrinations divergentes, d'abord lentes,
s'accentuent avec les dernières mues ; les insectes parfaits ont le vol court. Les larves s'attaquent aux blés en herbe, les criquets, aux moissons mûres et à la :vigne, dont ils dévorent les feuilles, les grappes et les jeunes pousses.
Très commune dans toute l'Europe, méridionale cette espèce a fait quelquefois invasion en France (Charente).

Autres espèces, Il a été distingué au moins dix autres espèces de criquets, qui ravagent principalement la Russie, l'Asie centrale, l'Australie, 1'Amérique, etc. Nous ne pouvons que les citer ici : Criquet voyageur [Locusta migratoria], Criquet sibérien [Gomphocerus sibericus], Criquet aptère [Pholidoptera aptera], Criquet à larges aile [?], Criquet panaché [?], Criquet bariolé [Arcyptera fusca], Criquet glauque [Euchortipus pulvinatus gallicus], Criquet bleu [Oedipoda coerulescens], Criquet porte-croix [Ephipiger cruciger]. Leurs dégâts sont même ordre.
[Ces noms scientifiques sont donnés à titre indicatif et provisoire. Et il y a des sauterelles parmi ces criquets...]

Destruction des criquets
La loi du 25 septembre 1919 a institué des syndicats obligatoires de défense contre les criquets en Algérie; et, aux termes de cette loi, ce sont les préfets qui déterminent, par des arrêtés spéciaux soumis à l'approbation du gouverneur général, les procédés à employer et l'époque où cette destruction doit avoir lieu.
Les .moyens de destruction sont très nombreux, en raison des immenses dégâts dus aux invasions ; nous les diviserons en trois catégories ; mécaniques, chimiques et biologiques.
Moyens mécaniques. Les principaux sont le ramassage des criquets ou des oothèques, le brûlage, le grillage, etc. Le ramassage se fait au moyen de toiles ou melhafas et, plus efficacement, en Algérie et Tunisie, avec l'appareil cypriote. Des bandes de toile, tendues sur des cadres légers, en bois, sont disposées en V ouvert sur le sol; des rabatteurs poussent entre les branches du V les insectes qui viennent tomber dans des fosses creusées à la pointe et au pied des parois. On piétine les criquets et on alterne les lits formés par leurs cadavres avec de la chaux vive. Des appareils en forme de drague, munis d'une poche, traînés sur le sol, en recueillent une grande quantité. Chassés vers un cours d'eau, on les pêche au filet. On les brûle ou on les grille avec des appareils spéciaux que l'on transporte à dos d'homme ou de bête de somme.
Le ramassage des oothèques est coûteux et peu efficace, comme d'ailleurs tous les procédés mécaniques.
Moyens chimiques (insecticides). Ils sont externes s'ils visent la destruction des larves par asphyxie, au moyen de pétrole (5 à 10 pour 100), d'huile lourde de gaz et de savon noir, d'émulsions crésylées. Ils sont internes quand ils ont pour but de recouvrir d'une mince couche de composé vénéneux les plantes dévorées par les criquets. On recourt, à cet effet, aux composés arsénicaux. Les composés insolubles (vert de Paris, arséniate de plomb), d'abord les plus employés, sont abandonnés au profit des composés solubles (arsénite de sodium et arsénite d'ammonium à 5 pour 100) auxquels on ajoute 1 pour 100 de mélasse, ce qui accroît l'adhérence, évite l'entraînement trop rapide par les pluies, et exerce un attrait sur les criquets. On prépare 1'arsénite de sodium en faisant bouillir dans l'eau des poids égaux d acide arsénieux et de soude caustique. Le produit est hygroscopique, soluble dans l'eau.
Moyens biologiques.On a cherché à .cultiver, dans les régions envahies, des parasites animaux et végétaux (insectes ou champignons) sur les larves, sur les adultes et sur les pontes. Mais les résultats de ces essais sont encore indécis ; il convient, en pratique, de se contenter des traitements mécaniques ou chimiques.
A la suite des invasions (en 1918 et 1919) du Criquet marocain dans le Midi de la France, P. Vayssière a essayé de nouveaux traitements qui ont donné des résultats intéressants. Ces traitements consistent, outre l'emploi des sels arsénicaux, dans l'utilisation des lance-flammes de guerre qui brûlent l'huile lourde de houille), et de la chloropicrine (en solutions à 50 pour 100).


Curculionidés

Famille d'insectes Coléoptères (fig, 1417) dont le type est le charançon (Curculio ) v. Charançon

Cette famille est l'une des plus riches de l'ordre des Coléoptères et les espèces de Curculionidés répandues sur le globe se comptent par milliers. Toutes vivent aux dépens des végétaux. Dans nos pays elle est représentée par les anthonomes (Charançons du pommier [Anthonomus pomorum], du poirier [Anthonomus pyri] , du cerisier [?]), apions Charançon du trèfle [Petit Apion du Trèfle (Apion trifolii)], balanins (Charançons des noisettes [Curculio nucum], des glands [Balaninus glandium], des châtaignes [Curculio elephas], balanobius (Charançons du chêne [Brachyderes pubescens, Balanobius quercus ?)], du saule [ ? ]), ceutorhynque (Charançon du chou [Chrançon gallicole du chou (Ceuthorhynchus pleurostigma)]), grypidius (Charançon du colza [Gros Charançon de la tige du Colza (Ceuthorhynchus napi), Charançon des siliques du colza (C. assimilis)]), hylobius (Grand Charançon des pins et sapins [Hylobe (Hylobius abietis]), molytes (Charançon de la carotte [Liparus (Molytes) coronatus]), orcheste (Charançon de 1'aune [Orchestes alni]), otiorhynque (Charançon de la livèche ou Bécare [Otiorhynche de la livèche (Otiorhynchus ligustici)], Charançon de la luzerne [Phytonome de la luzerne (Hypera postica, H. variabilis)], pissodes (Petit Charançon des pins et sapins [Pissodes picea, P. validirostris]), rhynchite (Attelabe, Cigareur, Urbec, Coupe-bourgeon [Attelabus curculionoides, A. nitens, Byctiscus betulae, Rhynchites coeruleus]), etc. V. ,fig. 1417 et pl. en couleurs blé (maladies et ennemis).

[Le 4 de la planche ci-dessus serait plutôt le Balanin des châtaignes]



Cynips

Genre d'insectes Hyménoptères [Cynipidés] (fig. 1442), longs à peine de 4 à 5 millimètres, dont les femelles possèdent une tarière à l'aide de laquelle elles pondent leurs oeufs dans les tissus végétaux et y dardent un liquide corrosif qui est la première cause du développement de ces excroissances (entomocécidies) connues sous le nom de galles et de bédégars. C'est dans l'intérieur de ces excroissances que l'oeuf déposé se développe, que la larve se nourrit, puis se transforme successivement en nymphe et en insecte parfait. Parvenu à ce dernier état, l'insecte perce sa demeure et s'envole.

Les cynips sont des insectes au corps court et oblong, aux antennes filiformes, aux mâchoires munies de palpes fort longs, aux pattes grêles.
Parmi les espèces les plus remarquables on doit citer le Cynips tinctorial (Cynips gallaetinctoriae) qui produit sur une espèce du chêne du Levant (Quercus infectoria) la galle (noix de galle) que l'on emploie dans la fabrication de l'encre à écrire ; le Cynips des feuilles de chêne [Dryophanta folii, Cynips quercusfolii], qui occasionne sur les nervures des feuilles ces petites excroissances de la forme, et de la grosseur d'une cerise, et offrant la coloration d'une pomme d'api; le Cynips de la rose [Rhodites rosae, Diplopsis rosae], qui produit cette galle chevelue, si commune sur les rosiers sauvages et connue sous le nom de bédégar. V. galle.


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