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Le Bulletin des sciences et arts, de Poligny (Jura), rapporte la nouvelle d'une découverte curieuse du docteur Aug. Chevreuse. Il a trouvé que, en décapitant des hannetons vivants une heure après leur repas, ils produisent quatre ou cinq gouttes d'une matière colorante qui varie avec la nature des feuilles dont on les a nourris. M. Chevreuse a déjà obtenu quatorze nuances. M. Miclès, professeur de chimie, M. Préclaire, professeur de dessin, et un architecte ont trouvé que cette matière peut s'employer dans les dessins et lavis monochromes, comme l'encre de Chine, la sépia, etc., et qu'elle ne s'altère ni sous l'influence de la lumière, ni par un mélange avec des couleurs d'aquarelles. On peut recueillir cette matière sur verre ou dans des coquilles, où on la laisse sécher. Pour s'en servir, il suffit de la dissoudre dans de l'eau. Appliquée en couche épaisse, elle fait l'effet d'un vernis.
A. Béthune. La Feuille des jeunes naturalistes, n° 49, 1er novembre 1874, p. 42