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L'éditorial

d'Insectes n°103

Le renforcement du lien fédéral est, pour notre fédération, la première des priorités. La dynamique de l'union est une nécessité pour notre mouvement à la recherche d'une nouvelle efficacité.

Fédérer c'est réunir dans la diversité, démultiplier l'efficacité sociale en laissant respirer la différence.

L'heure est au regroupement des forces naturalistes. Science et action, réflexion et conviction, connaissance et engagement doivent être déclinés en continu au service de la conservation durable de la diversité biologique.

Le temps des chapelles est révolu.

Entomologistes, mammalogistes, ornithologues, herpétologues, batrachologues, ichtyologistes, botanistes... professionnels et bénévoles doivent se souvenir, qu'au delà de la discipline dont ils relèvent, ils participent à la défense et à la promotion d'une même culture. Une culture de la nature où science, éthique, esthétique et civisme s'alimentent réciproquement.

Les alliances ou les contingences des uns ne doivent pas assombrir les perspectives d'action des autres. Le débat actuel, sur le statut de protection des espèces animales, de leurs niveaux de populations et états de conservation, démontre, si besoin en était, que la démarche de chacun d'entre nous doit être solidaire.

L'heure est, plus que jamais, à la mutualisation des forces naturalistes et environnementalistes au service d'un projet de développement soutenable à même de promouvoir une approche solidaire entre régions bio-géographiques, générations, nature et société.

La conscience naturaliste est une conscience de pointe qui puise son identité aux sources d'une vraie modernité, celle du dépassement de soi dans la connaissance et la reconnaissance de l'autre, celle du goût immodéré pour les racines d'hier et les fruits de demain.

Lionel Brard, président de France Nature Environnement


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