Vers la page d'accueil d'OPIE-Insectes    


Les insectes de la Belle Époque

À PROPOS D'ABEILLES

Pigeons voyageurs et abeilles

 Un singulier pari a été gagné, le 23 juillet, à Hamme (Westphalie), par un agriculteur, qui est en même temps un amateur de pigeons, contre plusieurs habitants de la ville. Voici l’objet du pari, d’après le journal L’Eleveur : des abeilles, déposées par un beau temps à une distance d’une lieue de Hamme, et lâchées au même instant que des pigeons voyageurs déposés à la même place, seront plus vite à leur rucher que les pigeons à leur colombier. Le 23 juillet, à 4 heures de l’après-midi, 12 pigeons et 12 abeilles, appartenant au parieur, furent lâchées à Rhynern, endroit situé à une bonne lieue de Hamme. Pour bien reconnaître les abeilles, on les avaient roulées dans de la farine. Tous les parieurs se tenaient devant le rucher de M. R…, d’où ils pouvaient surveiller à la fois le colombier. Le pari a été gagné par M. R…., la première abeille, couverte de farine, arriva un quart de minute avant le premier pigeon, et le reste des deux troupes de voyageurs aériens rentra à la même seconde quelques instants après.

 La Nature, 1888, Seizième année, deuxième semestre, p. 238.

 

Piqûres d’abeilles et rhumatismes

 Un journal médical de Vienne, la Medicinische Presse, signale un curieux traitement des rhumatismes dû à M. le Dr Terc. L’auteur fait remarquer que la piqûre d’une abeille laisse habituellement après elle une tuméfaction plus ou moins considérable ; mais après un certain nombre de piqûres, la tuméfaction ne se produit plus, parce que l’organisme a acquis une certaine immunité. Chez les rhumatisants, la tuméfaction ne survient que difficiement et seulement après un certzin nombre de piqûres ; en continuant à se faire piquer, le gonflement ne se produit plus du tout. A ce moment le malade est guéri de son rhumatisme et reste quelques temps à l’abri des récidives. Pour arriver à l’immunité complète, il faut saturer l’économie de venin d’abeilles et multiplier encore les piqûres. M. Terc a appliqué ces méthodes dans 173 cas et fait 39 000 piqûres au moyen de ruchers d’abeilles qu’il a disposés dans son établissement. Il affirme qu’il lui doit des succès évidents dans des cas aigus, mais surtout dans des formes chroniques où les malades, atteints de cachexie rhumatismale, se trouvaient dans des conditions désespérées. Il faut quelquefois appliquer par sujet des centaines de piqûres ; il est vrai qu’elles sont beaucoup moins douloureuses chez les personnes rhumatisantes que chez les personnes saines.

La Nature, 1889, Dix-septième année, premier semestre, p. 174.


La poste aux abeilles 

Le Garden Work nous signale les expériences récentes d’un agriculteur anglais qui paraissent de nature à faire considérer la poste aux abeilles comme devant donner des résultats aussi sûrs que la poste aux pigeons. On peut emporter l’abeille très loin de sa ruche, elle y revient sûrement. La dépêche confiée à l’abeille est une photographie microscopique collée entre ses ailes. Nous regrettons seulement que notre confrère ne nous indique pas ce qu’il entend par très loin. Il y aurait, si la chose était réellement possible, un réel avantage à substituer l’abeille au pigeon, parce qu’il serait alors impossible de voir le messager et par conséquent d’intercepter la communication. Mais ces expériences demanderaient à être contrôlées. Avis aux apiculteurs.
G.M.
La Nature, 1897, Vingt-cinquième année, premier semestre, p. 31.


Les insectes de la Belle Époque

Vers la page d'accueil d'OPIE-Insectes