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Les insectes agricoles d'époque
d'après le Larousse agricole 1921

Entre crochets (en bleu), un lien ou une indication pour actualiser le nom de l'insecte ou une piste vers une ressource internautique proche (sites opie-insectes ou HYPPZ). Les préconisations de lutte sont scrupuleusement recopiées, sans plus.

À la (double) page des P :  

Paon, Papillon, Pêcher (ennemis), Pégomye, Péritèle, Phalène, Phasie, Philanthe, Phosphène, Phrygane, Phyllodecte, Phylloxéra, Phytonome, Piéride, Pimple, Platycère, Platygastre, Platyparée, Platype, Poirier (ennemis), Pois (ennemis)

Sur cette page, ci-dessous :

Pois (ennemis), Poliste, Pomme de terre (ennemis), Pou, Procrustre, Proctotrupe, Prosopis, Prospaltelle, Psylle, Psylomie, Puce, Puceron, Punaise, Pyrale.

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Pois (ennemis)


Poliste

Genre d'insectes hyménoptères [Vespidés], renfermant des guêpes élancées à abdomen ovoïde (fig. 1232) ; elles abondent en été en France et construisent des nids aériens.


Pomme de terre (ennemis)


Pou

Insecte [Phthiraptère] aptère parasite comprenant de nombreuses espèces qui vivent sur l'homme et les animaux domestiques, enfoncent leur suçoir dans la peau de leur
Ce sont de petits insectes aplatis, grisâtres, laissant voir par transparence leur tube digestif rempli de sang, Leurs oeufs ou lentes, allongés en poire, sont collés sur les cheveux et les poils. Trois espèces s'attaquent à l'homme : le Pou de la tête (Pediculus capitis [Pediculus humanus capitis] ), qui se tient dans les cheveux, rarement dans la barbe; le Pou de corps (Pediculus vestimentarum [Pediculus humanus corporis]), qui vit dans les plis des vêtements en contact avec la peau et y dépose ses lentes; il ne va sur le corps que pour s'y nourrir; enfin, le Pou du pubis (Phtirius pubis), plus large et plus trapu que les précédents et vulgairement appelé morpion.
Tous ces parasites se gagnent par contact des gens, objets ou vêtements contaminés. La présence des poux se manifeste par des démangeaisons, occasionnant souvent des lésions de grattage, qui peuvent s'infecter et donner naissance à des maladies de peau; enfin les poux peuvent propager une infection redoutable, le typhus exanthématique.


Traitement
Lotions au sublimé ou frictions au pétrole, suivies de lotions vinaigrées pour décoller les lentes; passage des vêtements, du linge et de la literie à l'étuve; bains fréquents, soins réguliers de la chevelure, avec emploi énergique du peigne et de la brosse.
Poux des animaux,
Des espèces particulières s'attaquent aux bêtes à cornes, au mouton, au chien (Trichodectes canis), au porc (Haematopinus suis), au cheval (Trichodectes, haematopinus), etc, Leur destruction peut être réalisée au moyen de frictions à la brosse avec la solution suivante
200 grammes de savon mou dans 10 litres d'eau chaude, avec addition de 400 centimètres cubes d'eau de Javel au moment de l'emploi,
Les oiseaux de basse-cour (poule, pigeon, dindon) sont aussi souvent envahis par les acares que l'on nomme communément poux. Lorsque ces derniers passent sur homme, ils n'y font qu'un séjour très court et déterminent une irritation temporaire. Cette vermine est parfois si abondante qu'elle entraîne la mort des volailles par épuisement. Pour les en débarrasser, il faut opérer simultanément sur le poulailler et sur ses habitants. On désinfecte les perchoirs, les nids, planchers et plafonds. V. Désinfection.
Pour nettoyer les volailles, on peut les passer à l'épouilleuse (V. ce mot) ou les plonger pendant deux ou trois minutes dans un bain de Barèges à 35 degrés, contenant 25 à 30 grammes de sel de Barèges par litre d'eau. Dans ce dernier traitement il faut opérer par une journée chaude, ensoleillée. Le bain est contenu dans un fût défoncé de 60 à 100 litres; chaque poule est maintenue la tête hors de l'eau; faire pénétrer le liquide en soulevant les plumes.
Poux de bois. On appelle poux de bois des acariens, comme les ixodes, qui s'attachent aux animaux lorsque ceux-ci passent à leur portée. V, Ixode.


Procrustre

Insecte coléoptère carnassier, de la famille des Carabidés. Signalons le Procrustre chagriné (Procrustes coriaceus) [fig. 1345], de couleur noire, à élytres rugueux : d'où son nom. Il se nourrit d'insectes, de larves, d'escargots, de mollusques. Il est donc très utile.


Proctotrupe

Petit insecte hyménoptère [Proctotrupidé] (fig. 1346), dont la femelle porte une longue tarière courbe. L'espèce type (Proctotrypes [Proctotrupes] gravidator) est commune sur les luzernes.


Prosopis

Genre d'Hyménoptères [Collétidé] renfermant de petites abeilles solitaires (fig. 1349), noires ou brunes, dépourvues de brosses et de corbeilles aux pattes; ils font leur nid dans les troncs d'arbres ou des terriers et fabriquent un miel liquide.


Prospaltelle

Minuscule Hyménoptére, importé d'Amérique, en 1906, par le savant italien Berlese, comme ennemi naturel du Diaspis du mûrier [Pseudaulacaspis  (Diaspis) pentagona, Hém. Diaspididé].
La Prospaltelle [Prospaltella berlesi, Hym. Aphélinidé].attaque le Diaspis sous toutes ses formes (larve, nymphe, adulte) ; elle dépose ses oeufs dans le corps de son ennemi; au bout de quelque temps, de ces eufs naissent des larves qui dévorent la substance de leur hôte. Par l'importation et l'acclimatement de la Prospaltelle en Italie, le professeur Berlese a rendu un grand service à la sériciculture. V. Diaspis

Fiche HYPPZ de la Cochenille du mûrier

Prospaltella [souvent orthographié Prospatella] perniciosi [ou perniciosus] a été introduit comme auxiliaire de lutte biologique contre le Pou de San José, Quadraspidiotus perniciosus (Hém. Diaspididé) - Fiche HYPPZ de ce ravageur.


Psylle ou Faux-puceron

Nom donné à des insectes hémiptères ailés de la famille des Psyllidés [Psylloidea] (fig. 1371). Signalons la [le] Psylle de l'olivier [Euphyllura olivina, Psyllidé] , dont la larve ronge les fleurs et l'adulte sécrète un duvet (maladie du coton, de l'olivier) ; la [le] Psylle orangée [?] et la [le] Psylle rouge du poirier [?] , dont les larves détruisent le parenchyme des feuilles. Destruction ; émulsion de savon ou de nicotine.

Fiche HYPPZ du Psylle de l'olivier
Fiche HYPPZ du Psylle commun du porier

Autre Psylle sur poirier : le Gros Psylle du poirier, Psylla pirisuga (Psyllidé)


Psylomie

Genre de Diptères dont les larves d'une espèce, la Psylomie de la carotte [Psyla rosae, Dip. Psilidé] , rongent le collet de la carotte ; la racine prend une teinte de rouille caractéristique et la plante meurt.

Fiche HYPPZ de la Mouche de la carotte


Puce

Diptère non ailé, de la famille des pulicidés [ordre des Aphaniptères] (fig. 1375). Les puces sont des insectes parasites se nourrissant du sang de leurs hôtes et leur causant de vives démangeaisons; leurs larves, vermiformes, allongées, vivent dans les détritus, les coins poussiéreux des lieux habités et filent un cocon soyeux à l'abri duquel elles se transforment.
Outre la Puce de l'homme (Pulex irritans), on connaît la Puce du chat (Pulex [Ctenocephalides] felis), qui vit sur les chats et les chiens; la Puce des oiseaux de basse-cour (Pulex avium [Ceratophyllus sp.] ), de taille plus petite. Dans les pays chauds vit la Chique ou puce pénétrante (Sarcopsylla penetrans), genre très voisin de la puce commune et qui attaque l'homme et les animaux. Fortement fixés entre le derme et l'épiderme par leurs pièces buccales, ces parasites se gorgent de sang, et leur abdomen acquiert un volume considérable. La plus grande propreté éloigne les puces. Pour s'en débarrasser, ébouillanter les chenils ou les parquets de volailles, les laver souvent à l'eau savonneuse, ammoniacale, benzinée ou pétrolée ; la poudre de pyrèthre les éloigne également. Passer les animaux à l'épouilleuse.
Puce de terre, V. Altise.


Puceron

On désigne sous ce nom différents genres d'insectes hémiptères de très petite taille (longueur 0m,0005 à 0m,005 [fig,1376], vivant en quantités parfois innombrables sur toutes sortes de plantes potagères, fruitières, ornementales ou forestières, dont ils aspirent la sève à l'aide de leur long suçoir délié ou rostre (14). Les pucerons ou aphidiens sont extrêmement nuisibles; il en existe un nombre considérable d'espèces; la plupart sont aériennes et attaquent les feuilles et les jeunes pousses, mais certaines vivent sur les racines (radicicoles). Certains de ces insectes, notamment les pucerons des rosiers, les pucerons verts des céréales, des plantes potagères, des arbres fruitiers, etc., portent à l'extrémité postérieure du corps deux petits prolongements tubulaires, qui émettent une sécrétion sucrée [faux ! À l'extrémité des cornicules sourdent des substances cireuses et une phéromone d'alarme], sorte de miellat très recherché par les fourmis; aussi beaucoup d'entre elles ont domestiqué des pucerons qu'elles élèvent et exploitent comme un bétail.

Les premiers pucerons se montrent au début du printemps, avec les premières feuilles ; ils proviennent de l'éclosion d'oeufs pondus à l'automne dans les crevasses des écorces ou sur le sol, ou bien ils sont apportés par les fourmis. Ces pucerons sont tous des femelles dépourvues d'ailes, qui se multiplient par parthénogénèse et donnent naissance à de petits pucerons femelles semblables à 1a mère, lesquels se reproduisent de la même façon quinze jours à trois semaines plus tard, à tel point qu'il peut y avoir une dizaine de générations semblables pendant la belle saison. Pendant les grandes chaleurs apparaissent des femelles pourvues de quatre ailes, qui se reproduisent également sans fécondation; elles sont dites de migration, propagent l'espèce autour du point initial d'infection et souvent fort loin, À l'automne, naissent des mâles ailés et des femelles sans ailes ; les mâles meurent après la fécondation ; les femelles, ordinairement après la ponte d'oeufs très petits et d'un noir brillant. Certaines, cependant, peuvent passer l'hiver abritées dans des crevasses; elles se reproduisent une seule fois au printemps et meurent.
Les pucerons affaiblissent les plantes, parfois jusqu'à l'épuisement complet et à la mort. Sous l'action de leurs piqûres, les feuilles se recroquevillent et protègent alors les parasites, qu'il devient difficile de détruire; leurs excrétions sucrées et poisseuses provoquent la formation de la fumagine, attirent les fourmis et, de plus, recouvrent les feuilles d'un enduit qui en entrave les fonctions.
Les fourmis favorisent la propagation et la multiplication des pucerons. Ceux-ci ont, par contre, des ennemis naturels, entre autres le Lysiphlebus tritici, qui pond ses oeufs dans le corps même des pucerons vivants : la larve se développe aux dépens de l'hôte et entraîne sa mort.

Pucerons des plantes potagères
Le Puceron du chou (Aphis brassicae [Brevicoryne brassicae, Aphididé]) est d'un vert bleuté; on le combat par l'eau salée en pulvérisations sur les feuilles ou par la nicotine (1 partie de jus de tabac, à 20 grammes de nicotine dans 15 parties d'eau) ; il est bon aussi de déchirer et de détruire dès le début les parties envahies. D'autres pucerons verts s'attaquent au pois, au fraisier, à l'oseille et se combattent de la même façon.
Le Puceron noir du pavot [Puceron noir de la fève] (Aphis papaveris [Aphis fabae, Aphididé]) s'attaque à la fève, au melon, parfois au haricot et à la betterave rouge. On le détruit à l'aide de pulvérisations répétées d'une solution nicotinée de savon noir (jus de tabac dosant 10 grammes de nicotine, 1 litre; savon noir, 500 grammes; eau, 10 litres). Le pincement des jeunes pousses de fève pratiqué de très bonne heure empêche souvent le développement de ces parasites.
Le Puceron des racines [Puceron lanigère des racines de laitue = Puceron gallicole des pétioles de peuplier], (Rhizobius radicum [Pemphigus bursarius, Pemphigidé], velu et d'un blanc grisâtre, est un redoutable ennemi des laitues, chicorées, artichauts, haricots. Le Puceron du laiteron (Aphis sonchii) vit sur le collet des salsifis. Arroser le sol avec une solution de sulfocarbonate de potassium (15 à 20 grammes par litre d'eau).
Pucerons des arbres fruitiers
Plusieurs espèces de pucerons apparaissent en mai et juin sur les feuilles les plus tendres des arbres fruitiers : pucerons verts de l'abricotier, du poirier, du pommier et du prunier, du groseillier et du pêcher; pucerons noirs du cerisier et du pêcher, puceron jaune du groseillier à grappes. Ces insectes se tiennent surtout à la face inférieure des feuilles; celles-ci se recroquevillent et le traitement devient alors extrêmement difficile,
Le Puceron noir du pêcher (Aphis [Brachycaudus] persicae), à corps brun en dessus et verdâtre en dessous, est particulièrement nuisible; sous ses piqûres répétées les feuilles se boursouflent, se roulent, se dessèchent, prenant un peu (aspect des feuilles atteintes de la cloque, maladie toute différente, due à un champignon microscopique. Sur tous les arbres fruitiers, les pucerons ne sont combattus efficacement qu'au début de leur apparition, avant l'enroulement des feuilles qui leur fournissent un abri contre les insecticides, Pulvériser de bas en haut une solution de savon noir 200 grammes pour 10 litres d'eau) ou une des solutions nicotinées indiquées plus haut et répéter l'opération une seconde et même une troisième fois, à quelques jours d'intervalle. Couper et brûler les pousses d'apparence cloquée.
Le Puceron lanigère (Schizoneura lanigera [Eriosoma lanigerum, Pemphigidé]), d'origine américaine, qui vit sur le pommier, est autrement redoutable que les pucerons verts ou noirs. Ce puceron brun marron (rouge quand on (écrase) possède des glandes sécrétant de longs et fins filaments cireux, qui finissent par entourer complètement son corps d'un duvet blanc d'aspect cotonneux; d'où le nom de blanc du pommier donné à la maladie. Le Puceron lanigère n'attaque que le bois de l'année, dont l'écorce mince se laisse traverser par son suçoir. On 1e voit d'abord à l'aisselle des feuilles des jeune:, rameaux et sur les bourrelets de cicatrisation des plaies dues à la taille. Au cours de l'été, il garnit toute la longueur des jeunes branches, qui se trouvent entourées complètement de masses floconneuses blanches, Bientôt, les tissus irrités s'hypertrophient, font éclater l'écorce, déterminant des fissures, envahies à leur tour; les tubercules deviennent plus gros et plus nombreux d'année en année; ils finissent par se transformer en énormes tumeurs ou chancres, qui s'altèrent sous 1'action d'un champignon, et l'arbre en meurt. L'infection recommence chaque année au printemps : 1° par les femelles aptères provenant d'oeufs pondus à la fin de l'automne ; 2° par les individus qui ont échappé aux rigueurs de l'hiver en se réfugiant dans les crevasses de l'écorce ou en pénétrant dans la terre et vivant sur les racines. Il est difficile en hiver de voir les foyers d'infection, l'insecte ne sécrétant plus alors son duvet. Comme mesure préventive, soumettre à l'action des vapeurs de sulfure de carbone, avant de les planter, les jeunes pommiers qu'on vient d'acheter. A l'entrée de l'hiver, sur les arbres ayant déjà produit, enlever les mousses et les lichens de l'écorce, recouvrir les plaies d'un mastic cicatrisant.
Destruction
Quant à la destruction du Puceron lanigère, elle est impossible avec les insecticides ordinaires, l'insecte se trouvant protégé contre leur action par son revêtement cireux. Il est indispensable de mélanger à l'insecticide utilisé contre lui une substance capable de dissoudre la matière protectrice; le pétrole et l'alcool à brûler sont dans ce cas,
Voici trois formules pouvant être utilisées au pulvérisateur ou au pinceau pendant toute 1a belle saison, sans que les feuilles et les bourgeons en souffrent ;
1ère Formule, Faites dissoudre 1 kilo de savon noir dans 10 litres d'eau de pluie chaude et, d'autre part, 200 grammes de cristaux de soude dans 1 litre d'alcool à brûler. Mélangez les deux solutions, ajoutez 1 litre de jus de tabac riche, à 100 grammes de nicotine par litre, puis additionnez d'eau de pluie pour obtenir 100litres en tout. Agitez avant l'emploi ;
2e Formule, Faites dissoudre 350 grammes de savon noir dans de l'eau de pluie chaude; après dissolution, complétez le volume de l'eau de pluie à 10 litres, Laissez refroidir et ajoutez, en remuant, 1 litre d'alcool à brûler. Agitez avant l'emploi;
3e Formule. - Même formule que la précédente, en remplaçant le litre d'alcool par un litre de pétrole. Cette dernière solution doit être réservée pour les traitements d'hiver. Pour détruire les pucerons fixés sur les racines, injectez dans le sol du sulfure de carbone (200 gramme par mètre carré) .
Le phylloxéra (V. ce mot) est un très redoutable puceron qui s'attaque à la vigne.
Pucerons des plantes d'ornement.
La plupart des plantes de serres ou de châssis, beaucoup de végétaux tendres et d'arbrisseaux de plein air, sont sujets aux attaques des pucerons. Dans les serres, pulvérisez préventivement chaque mois une solution de jus de tabac faible, sans lavage consécutif à l'eau pure; traitez de même, au printemps, les plantes de plein air sujettes aux attaques de ces insectes.
Comme traitement curatif, pulvérisez le soir une solution nicotinisée ; faites suivre d'un lavage à l'eau pure le lendemain matin. Dans les serres et sous châssis, remplacez les pulvérisations par un enfumage à la nicotine.

Pucerons des plantes forestières
Parmi les pucerons, un grand nombre d'espèces sont gallicoles, c'est-à-dire que leurs excitations répétées déterminent une réaction de la plante avec production d'une tumeur de forme variable avec l'insecte et le végétal. Ces excroissances sont bien connues sous le nom de cécidies ou de galles. En France, les galles dues à des pucerons se rencontrent principalement sur le peuplier (fig 1377), où elles sont dues à la piqûre du Pemphigus [P. bursarius]; sur l'ormeau et sur les conifères: C'est encore le Puceron lanigère qui produit les énormes galles irrégulières que portent souvent les jeunes ormeaux et qui, en hiver, sont fort visibles sur les branches dénudées. Sur les pins et sapins, les adelges (fig.1378) produisent des galles de diverses formes, les unes coniques, les autres cellulaires, dans les cavités desquelles fourmillent les jeunes. Dans le Levant, les sumacs et les pistachiers sont les arbustes les plus attaqués par ces insectes, Les premiers fournissent la galle de Chine, production longue de 3 à 6 centimètres, qui jouit d'une grande réputation médicale en Chine, qui sert en teinture et qui contient jusqu'à 70 pour 100 de tanin. Aux seconds on doit la galle connue sous le nom de caroube de Judée; elle est longue de 16 à 18 centimètres, souvent repliée sur elle-même et corniculée. Elle contient du tanin et un suc résineux qui la fait employer comme stimulant dans la bronchite chronique.

Les pucerons ravageurs des cultures européennes selon HYPPZ


Punaise

Nom donné communément à divers insectes hémiptères hétéroptères (fig.1408), qui répandent une odeur infecte.
Le plus connu est la Punaise des lits (Cimex lectularus [Cimicidé]), qui infeste parfois les maisons. Elle est de moeurs nocturnes et extrêmement prolifique. On emploie poux la détruire la poudre de pyrèthre qu'on insuffle dans tous les joints des meubles, des parquets et planchers, des murs; ou, mieux encore, on fait brûler du soufre dans le local infesté, après en avoir obturé complètement toutes les issues.
Une autre espèce (Cimex columbarius) vit dans les pigeonniers.


De nombreux hémiptères, vulgairement appelés punaises des bois, à cause de leur odeur forte, vivent sur les plantes; ils appartiennent au genre pentatome; leurs dégâts sont généralement peu importants. S'ils se montrent abondants sur certains arbres, il faut les combattre par des pulvérisations insecticides. D'autres hémiptères aquatiques (naucore, notonecte, etc.) sont appelés punaises d'eau.

Les punaises selon HYPPZ


Pyrale

Genre d'insectes lépidoptères, de la famille des Tortricidés, dont l'espèce principale est la Pyrale de la vigne (Tortrix [Sparganothis] pilleriana ou OEnophtira pilleriana).On donne également, et par analogie des formes, le nom de pyrales à d'autres microlépidoptères, et notamment aux : carpocapses (Pyrale des pommes [Cydia pomonella], Pyrale des châtaignes [Cydia splendana], Pyrale des prunes [Carpocapsa funebrana]), botis (Pyrale du colza [?], du maïs [Ostrinia nubilalis]), aux tordeuses  es résineux (pyrales du pin), Teigne de l'olivier, [Prays oleae, Plutellidé] etc. V. Botis, Carpocapse, Tordeuse, Teigne.

Pyrale de la vigne. La  Prale de la vigne (fig. 1413) est un papillon de 1 à 2 centimètres d'envergure ayant les ailes supérieures d'un jaune fauve, finement réticulées de brun et traversées par trois bandes brunes étroites; les ailes inférieures sont, à la partie supérieure, gris brun violacé. En août, les femelles pondent des plaques d'oeufs (60 oeufs en moyenne) de couleur verte, qui deviennent peu à peu gris, jaunes et enfin bruns. Au bout de douze à quinze jours, ces oeufs donnent naissance à de petites chenilles de 1 à 2 millimètres de long, qui ne mangent pas et qui descendent sur le sol à l'aide de fils de soie. Ces petites chenilles vont s'abriter sous les écorces des souches et s'enferment dans un cocon pour résister aux froids de l'hiver. Au printemps suivant, les chenilles sortent de leurs cocons et s'empressent d'entourer de soie les jeunes feuilles et les grappes pour les manger à 1'abri.
Ces chenilles atteignent jusqu'à 2 ou 3 centimètres de longueur; elles prennent une teinte verdâtre; la tête est noire. Elles entourent les feuilles et les grappes où elles s'installent d'innombrables fils de soie, gênant la floraison et la fructification ; elles commencent par manger les feuilles où elles se trouvent, puis attaquent les grappes. Elles vivent quarante à cinquante jours, se transforment ensuite en chrysalides brunes, de 1 centimètre à 1 centimètre et demi de longueur, lesquelles, quinze jours après environ, donnent naissance à l'insecte parfait ou papillon. (On appelle encore la Pyrale de la vigne : Phalène de la vigne, Chape, Ver à tête noire, Ver de l'été, etc.).

Moyens de destruction. Traitement direct contre la chenille. On a préconisé, pour lutter contre les chenilles, au moment où les dégâts sont commencés, les procédés suivants :
a) Ebourgeonnement. C'est la suppression des bourgeons généralement infertiles poussant sur le vieux bois, ou les chenilles se réfugient;
b) Récolte des chenilles, Elle se fait sur les feuilles lorsqu'elles sont apparentes;
c) Emploi depoudres insecticides.La poudre Sabatier est ainsi composée:
Soufre sublimé                        50 kilogrammes,
Talc .                                     45 -
Sulfate de cuivre en poudre      5 -
On emploie aussi la poudre suivante ;
Soufre sublimé                      90 kilogrammes.
Naphtaline poudre                10 -
Ces poudres sont répandues avec une soufreuse.
d) Tous les traitements que nous venons d'indiquer sont moins efficaces que les traitements arsénicaux suivants ; emploi de la bouillie à l'arséniate de plomb ou encore de la bouillie à l'arséniate ferreux. V. Bouillie.
Traitements préventifs a) Papillonnage. Il consiste à détruire les papillons, La capture de ces derniers (qui sont nocturnes) se fait, soit à l'aide de pièges lumineux, soit à l'aide d'écrans englués. V. Piégeage.
b) Décorticage ou écorçage .Il consiste à dépouiller à l'aide de gants métalliques, brosses ou râpes métalliques, le cep de ses vieilles écorces sous lesquelles se cachent les insectes pour passer l'hiver,
c) Flambage ou coulinage. Il consiste à brûler les écorces sur la souche elle-même en promenant la flamme d'une sorte de lampe (comme les lampes à souder) à la surface de la souche, mais en prenant des précautions pour ne pas brûler les tissus de la souche.
d) Badigeonnages insecticides. Ils se font sur les souches à la fin de l'hiver; ils n'ont pas toujours donné de bons résultats.
e) Clochageousulfurisation.Il a pour but de détruire les larves en les:, plaçant pendant un certain temps dans du gaz sulfureux. V. Insecticide.
f) Echaudage ou ébouillantage. Il a pour but de détruire, à la fin de l'hiver, les larves de pyrale avec de l'eau bouillante versée sur les souches, V, Ébouillantage.
Traitement des échalas et piquets. On le pratique pour détruire les larves qui se sont logées dans les fissures ou anfractuosités des échalas et piquets. Les meilleurs procédés employés sont le clochage au gaz sulfureux, utilisé surtout en Champagne, et l'ébouillantage, plus spécialement utilisé en Bourgogne. V. Clochage, Ébouillantage.

Les Tortricidés ravageurs dans HYPPZ


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